C’est dans une atmosphère euphorique que Kamala Harris a accepté l’investiture du Parti démocrate pour la présidentielle de novembre. Vêtue d’un tailleur-pantalon sombre, la vice-présidente de 59 ans a prononcé un discours empreint de gravité et de résolution, promettant de « tracer un nouveau chemin » pour l’Amérique.
Un rassemblement au-delà des clivages
Consciente des divisions qui traversent le pays, Kamala Harris s’est engagée à être « la présidente de tous les Américains », peu importe leur parti, leur race ou leur genre. Elle a ainsi déclaré s’adresser à toutes les personnes « aux différents points de vue politiques » qui regardaient son discours.
La candidate démocrate a insisté sur la nécessité de rassembler le peuple américain autour de ses « plus hautes aspirations », se présentant comme une présidente qui « dirige et écoute ».
L’héritage de sa mère, un fil conducteur
Pour ce discours crucial, Kamala Harris a choisi de mettre en avant le parcours de sa mère, originaire d’Inde. Elle a évoqué avec émotion la force et le courage de cette dernière face aux injustices, affirmant avoir appris d’elle « à ne jamais se plaindre de l’injustice, mais à agir contre ».
J’ai vu comme le monde la traitait parfois. Mais ma mère n’a jamais perdu son calme. Elle était forte, courageuse.
Kamala Harris
Des attaques contre Donald Trump
Sans surprise, la candidate démocrate n’a pas épargné son adversaire républicain, Donald Trump. Elle a fustigé le « Projet 2025 », un programme ultraconservateur élaboré par des proches du milliardaire, qu’elle accuse de vouloir « ramener notre pays des années en arrière ».
Kamala Harris a également promis de ne pas faire « ami-ami avec les dictateurs », contrairement à l’actuel président. Elle s’est engagée à soutenir l’Ukraine et Israël, tout en défendant « l’autodétermination » des Palestiniens.
Des promesses de réformes
Au-delà des critiques, la vice-présidente a esquissé quelques grandes lignes de son programme. Elle a notamment évoqué une réforme du système d’immigration « défaillant », la promotion d’une économie « qui permette à chacun de réussir », ainsi que le rétablissement d’une garantie du droit à l’avortement dans tout le pays.
Une campagne difficile en perspective
Si les sondages donnent pour l’instant un léger avantage à Kamala Harris sur Donald Trump au niveau national, rien n’est encore joué. La campagne s’annonce intense dans les États clés, où se jouera très certainement l’élection.
D’autant que de nombreux rebondissements peuvent encore survenir d’ici le scrutin du 5 novembre, comme l’a montré l’abandon soudain de Joe Biden ou la tentative d’assassinat dont a été victime Donald Trump. Les prochaines semaines s’annoncent donc décisives pour les deux candidats.
Une chose est sûre : avec son discours d’investiture, Kamala Harris a clairement posé les bases de sa candidature. Reste à savoir si son message d’unité et de renouveau suffira à convaincre les Américains de lui confier les rênes du pays.