Une tempête politique secoue actuellement l’Assemblée nationale suite à la participation de l’eurodéputée LFI Rima Hassan à un rassemblement pro-Hamas en Jordanie mi-août. Pas moins de 51 députés du groupe Renaissance ont demandé la levée de son immunité parlementaire, l’accusant de “provocation à la haine raciale” et “d’apologie du terrorisme”. Une affaire qui ne manque pas de faire des vagues dans la classe politique française.
Une manifestation qui passe mal
Le 16 août dernier, Rima Hassan, nouvellement élue au Parlement européen, s’est rendue dans la capitale jordanienne Amman pour participer à une manifestation en soutien au Hamas, le mouvement islamiste palestinien au pouvoir dans la bande de Gaza. Dans une story Instagram, l’eurodéputée a partagé des images de ce rassemblement, avec en légende : “Tous les vendredis, jour de manif après la prière“.
Un acte qui n’est pas passé inaperçu et qui a immédiatement déclenché une vague d’indignation chez certains parlementaires, particulièrement ceux de la majorité présidentielle. Ainsi, 51 députés Renaissance ont co-signé un courrier adressé mardi à la présidente du Parlement européen Roberta Metsola, demandant la levée de l’immunité parlementaire de Rima Hassan et réclamant des sanctions à son encontre.
Des accusations graves
Pour les signataires, menés par la députée Caroline Yadan, l’élue insoumise se serait rendue coupable de “provocation à la haine raciale” et “d’apologie du terrorisme“, de par “ses nombreuses déclarations et sa participation récente” à ce qu’ils qualifient de “manifestation antisémite pro-Hamas“.
Les slogans scandés rendaient hommage au chef du Hamas Ismaël Haniyeh, appelaient au meurtre des juifs et à mener le “Djihad” contre “les mécréants”
D’après les députés Renaissance dans leur courrier
En plus de la levée de l’immunité, les députés Renaissance réclament aussi des sanctions disciplinaires contre Rima Hassan, afin de “rappeler les principes fondamentaux et les valeurs fondatrices de l’Union européenne“.
Une plainte déposée
Le groupe Renaissance est même allé plus loin, en déposant un signalement devant le procureur de la République pour les mêmes chefs d’accusation. Cette plainte se base sur l’article 40 du Code Pénal, qui impose à tout agent public de signaler des crimes et délits dont il a connaissance dans l’exercice de ses fonctions.
Une démarche inédite qui démontre la gravité avec laquelle les élus de la majorité considèrent les agissements de Rima Hassan. Caroline Yadan avait d’ailleurs promis de “ne pas lâcher” l’eurodéputée insoumise.
L’affaire prend de l’ampleur
L’eurodéputé LR François-Xavier Bellamy a lui aussi réagi, en portant plainte fin juillet contre Rima Hassan pour “menaces de mort” et “incitation à commettre un crime contre un élu“. En cause, des posts sur Twitter où l’élue LFI affirmait que M. Bellamy et ses “petits copains, proches du régime génocidaire israélien, dorment bien la nuit“, mais que cela n’allait “pas durer“.
De son côté, la députée belge Assita Kanko a également adressé un courrier mardi à la présidente du Parlement européen, demandant l’ouverture d’une enquête sur la présence de Rima Hassan au rassemblement en faveur du Hamas.
Une affaire symptomatique ?
Cette polémique autour de l’eurodéputée Insoumise n’est pas sans rappeler d’autres controverses ayant entouré des élus LFI par le passé, notamment sur la question du conflit israélo-palestinien. Certains y voient la marque d’une radicalité au sein du mouvement de Jean-Luc Mélenchon sur ces sujets.
Reste à voir comment Rima Hassan et La France Insoumise réagiront à ces demandes de sanctions de la part des députés de la majorité. Une chose est sûre, cette affaire risque de continuer à faire parler d’elle dans les prochains jours et semaines. Elle illustre en tout cas les vives tensions qui traversent le paysage politique français, notamment sur les questions internationales et de laïcité.
Un sujet brûlant
La participation de Rima Hassan à ce rassemblement pro-Hamas soulève en effet de nombreuses questions. Quel message une élue de la République envoie-t-elle en s’affichant aux côtés de soutiens d’un mouvement considéré comme terroriste par l’Union Européenne ? Où se situe la frontière entre liberté d’expression et apologie de la haine ?
Autant d’interrogations qui animent actuellement les débats, dans un contexte déjà tendu, quelques semaines seulement après des émeutes urbaines d’une ampleur rarement vue en France. Nul doute que les prochains développements de l’affaire Rima Hassan seront scrutés avec attention.
Pour les signataires, menés par la députée Caroline Yadan, l’élue insoumise se serait rendue coupable de “provocation à la haine raciale” et “d’apologie du terrorisme“, de par “ses nombreuses déclarations et sa participation récente” à ce qu’ils qualifient de “manifestation antisémite pro-Hamas“.
Les slogans scandés rendaient hommage au chef du Hamas Ismaël Haniyeh, appelaient au meurtre des juifs et à mener le “Djihad” contre “les mécréants”
D’après les députés Renaissance dans leur courrier
En plus de la levée de l’immunité, les députés Renaissance réclament aussi des sanctions disciplinaires contre Rima Hassan, afin de “rappeler les principes fondamentaux et les valeurs fondatrices de l’Union européenne“.
Une plainte déposée
Le groupe Renaissance est même allé plus loin, en déposant un signalement devant le procureur de la République pour les mêmes chefs d’accusation. Cette plainte se base sur l’article 40 du Code Pénal, qui impose à tout agent public de signaler des crimes et délits dont il a connaissance dans l’exercice de ses fonctions.
Une démarche inédite qui démontre la gravité avec laquelle les élus de la majorité considèrent les agissements de Rima Hassan. Caroline Yadan avait d’ailleurs promis de “ne pas lâcher” l’eurodéputée insoumise.
L’affaire prend de l’ampleur
L’eurodéputé LR François-Xavier Bellamy a lui aussi réagi, en portant plainte fin juillet contre Rima Hassan pour “menaces de mort” et “incitation à commettre un crime contre un élu“. En cause, des posts sur Twitter où l’élue LFI affirmait que M. Bellamy et ses “petits copains, proches du régime génocidaire israélien, dorment bien la nuit“, mais que cela n’allait “pas durer“.
De son côté, la députée belge Assita Kanko a également adressé un courrier mardi à la présidente du Parlement européen, demandant l’ouverture d’une enquête sur la présence de Rima Hassan au rassemblement en faveur du Hamas.
Une affaire symptomatique ?
Cette polémique autour de l’eurodéputée Insoumise n’est pas sans rappeler d’autres controverses ayant entouré des élus LFI par le passé, notamment sur la question du conflit israélo-palestinien. Certains y voient la marque d’une radicalité au sein du mouvement de Jean-Luc Mélenchon sur ces sujets.
Reste à voir comment Rima Hassan et La France Insoumise réagiront à ces demandes de sanctions de la part des députés de la majorité. Une chose est sûre, cette affaire risque de continuer à faire parler d’elle dans les prochains jours et semaines. Elle illustre en tout cas les vives tensions qui traversent le paysage politique français, notamment sur les questions internationales et de laïcité.
Un sujet brûlant
La participation de Rima Hassan à ce rassemblement pro-Hamas soulève en effet de nombreuses questions. Quel message une élue de la République envoie-t-elle en s’affichant aux côtés de soutiens d’un mouvement considéré comme terroriste par l’Union Européenne ? Où se situe la frontière entre liberté d’expression et apologie de la haine ?
Autant d’interrogations qui animent actuellement les débats, dans un contexte déjà tendu, quelques semaines seulement après des émeutes urbaines d’une ampleur rarement vue en France. Nul doute que les prochains développements de l’affaire Rima Hassan seront scrutés avec attention.