Culture

Ces mots courants que vous prononcez mal sans le savoir

Vous pensez maîtriser la langue de Molière ? Détrompez-vous ! Nombre de mots du quotidien recèlent des pièges de prononciation dans lesquels il est aisé de tomber. Rejoignez-nous pour un voyage instructif au cœur des subtilités de la langue française et affûtez votre prononciation comme jamais...

Vous pensez maîtriser la langue de Molière sur le bout des doigts ? Détrompez-vous ! Il est fort probable que vous commettiez, sans même vous en rendre compte, quelques erreurs de prononciation sur des mots pourtant très courants. Preuve en est avec ces quelques exemples édifiants qui vous feront voir le français sous un jour nouveau.

Un héritage linguistique truffé de chausse-trappes

Fruit d’une histoire plusieurs fois millénaire, la langue française regorge de subtilités et d’exceptions qui peuvent donner du fil à retordre même aux locuteurs les plus aguerris. Emprunts aux langues étrangères, évolutions phonétiques, graphies trompeuses… Les occasions de trébucher sont légion !

Le cas épineux du mot « magnat »

Prenons l’exemple du mot « magnat ». Qu’il désigne un grand seigneur hongrois ou, par extension, un homme d’affaires influent, on serait tenté de le prononcer à la manière de « magnanime ». Erreur ! Issu du latin « magnus », ce terme met l’accent sur le « g » et se prononce donc « mag-nat ».

« Broc », un récipient piège

Autre traquenard : le « broc », ce grand récipient à anse et à bec utilisé pour transporter des liquides. Si d’aucuns seraient tentés d’éluder le « c » final, il convient au contraire de le faire sonner à la manière du « c » de « croc », sauf dans l’expression « de bric et de broc ».

Faut-il dire « distiler » ou « distiller » ?

Le verbe « distiller » n’échappe pas non plus à la règle. Alors que la plupart des verbes en « -iller » suivent la prononciation « i-ié » (« pétiller », « sautiller »…), celui-ci fait figure d’exception avec « instiller » et « osciller » et se prononce donc « distilé ».

Des accents mal placés

Les accents peuvent eux aussi être source de confusion. Méfiez-vous ainsi de la tentation d’omettre l’accent aigu dans « rébellion » ou, à l’inverse, d’en ajouter un dans « rehausser ». Dans les deux cas, c’est l’orthographe qui prime et doit guider la prononciation.

Le « s » fantôme

Enfin, gare au « s » ! S’il est tentant de le faire sonner dans « abasourdir » ou « carrousel » sur le modèle d’« assourdir », la règle veut que le « s » se prononce « z » lorsqu’il est placé entre deux voyelles. Quant au « s » final d’« exsangue », il demeure quant à lui rigoureusement muet.

Des villes aux noms trompeurs

Certains noms de ville recèlent également leur lot de chausse-trappes. Citons ainsi Bourg-en-Bresse qui, en dépit des apparences, se prononce « Bourk-en-Bresse », ou encore Metz qui, n’en déplaise aux amateurs de « Metz-ico », se prononce bel et bien « Mess ».

Un des plus grands défauts de la langue, c’est qu’on n’est jamais sûr de la façon dont il faut prononcer certains mots.

Victor Hugo

Alors, pour ne plus jamais être pris en défaut, n’hésitez pas à consulter régulièrement dictionnaires et autres ouvrages de référence. Car comme le soulignait Victor Hugo non sans malice, « un des plus grands défauts de la langue française, c’est qu’on n’est jamais sûr de la façon dont il faut prononcer certains mots » !

Vous voilà donc parés pour affronter avec brio les pièges les plus retors de la langue française. Et la prochaine fois que vous entendrez un « kassis » au lieu d’un « cassi » ou un « abassourdi » en lieu et place d’un « abazourdi », vous pourrez rectifier le tir avec le sourire, fort de votre science nouvellement acquise !

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