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Thomas Bach renonce à un troisième mandat à la tête du CIO

Thomas Bach, à la tête du CIO depuis 2013, a pris une décision lourde de conséquences pour le futur du mouvement olympique. Découvrez les dessous de cette annonce surprise qui va rebattre les cartes pour l'olympisme de demain.

C’est une annonce qui va faire date dans l’histoire du sport mondial. Alors que beaucoup s’attendaient à le voir briguer un nouveau mandat en 2025, Thomas Bach a créé la surprise en annonçant son intention de quitter la présidence du Comité International Olympique (CIO) à l’issue de son deuxième mandat. Une décision mûrement réfléchie qui soulève de nombreuses questions sur l’avenir du mouvement olympique.

Un héritage en question pour Thomas Bach

En poste depuis 2013, l’Allemand de 69 ans laissera assurément une empreinte durable sur l’olympisme. Ancien champion olympique de fleuret par équipes, il s’est attelé durant ses deux mandats à moderniser le fonctionnement du CIO et l’organisation des Jeux, non sans controverses.

Parmi les mesures phares de sa présidence, on retiendra notamment :

  • L’introduction de l’Agenda 2020 visant à réduire les coûts d’organisation des Jeux
  • Une plus grande place accordée aux sports urbains et à la jeunesse
  • Des réformes de gouvernance pour plus de transparence et d’éthique
  • La double attribution des JO 2024 et 2028 à Paris et Los Angeles

Mais son bilan est aussi marqué par plusieurs zones d’ombre, des scandales de corruption à la gestion controversée de la pandémie de Covid-19 en passant par les polémiques sur le dopage russe. Des dossiers sensibles qui ont entaché l’image du CIO ces dernières années.

Les raisons d’un choix fort

En renonçant à un troisième mandat, celui qui incarne l’olympisme depuis près d’une décennie a voulu « protéger la crédibilité » du mouvement. Une manière de reconnaître en creux que sa présidence n’a pas été exempte de critiques.

Après une profonde réflexion, je suis parvenu à la conclusion que je ne devais pas demander à ce que mon mandat soit prolongé.

Thomas Bach, président du CIO

Visiblement ému au moment de cette annonce, Bach a rappelé qu’il avait lui-même œuvré à limiter le nombre de mandats lorsqu’il a accédé à la présidence en 2013. Une manière de montrer l’exemple et d’appeler au renouvellement des instances olympiques.

Quel successeur pour quelle vision de l’olympisme ?

Le choix du prochain président ou de la prochaine présidente en mars 2025 sera donc crucial pour dessiner les contours de l’olympisme de demain. À moins de deux ans des prochains Jeux à Paris, le CIO se trouve à la croisée des chemins.

  • Faudra-t-il poursuivre les réformes engagées sous l’ère Bach ?
  • Ou au contraire revenir à un modèle plus traditionnel ?
  • Quid de la place des athlètes et de leur bien-être dans le processus de décision ?
  • Comment redonner du sens et des valeurs à un mouvement fragilisé ?

Autant de questions auxquelles devront répondre les prétendants déclarés ou supposés à la succession de Bach. Des profils expérimentés comme le Singapourien Ng Ser Miang, membre du CIO depuis 1998, pourraient être tentés de se lancer. Tout comme la Danoise Kirsty Coventry, présidente de la commission des athlètes et représentante de la nouvelle génération.

Les enjeux sont immenses. Le CIO doit se réinventer pour rester en phase avec son temps et continuer à faire rêver.

Un membre du CIO sous couvert d’anonymat

Une chose est sûre : après 12 ans d’un règne contrasté, le CIO s’apprête à tourner une page de son histoire. Avec à la clé, l’espoir d’un nouveau souffle pour l’olympisme du 21ème siècle. Les Jeux de Paris en 2024 constitueront un premier test grandeur nature pour le ou la futur(e) président(e). Verdict dans moins de quatre ans.

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