Le monde des médias est en ébullition suite au licenciement choc de Jean-François Achilli, animateur star de France Info. Mais derrière cette éviction soudaine se cache-t-il une sombre affaire de censure politique ? Les révélations exclusives du journaliste dans Le Figaro Magazine lèvent le voile sur les dessous d’un scandale qui pourrait bien ébranler Radio France.
Un projet de livre avorté, un licenciement précipité
Tout a commencé lorsque Jean-François Achilli a été approché par Jordan Bardella, président du Rassemblement National, pour un projet de livre. L’idée ? Un récit personnel mêlant entretiens et témoignages. Mais voilà, le livre ne verra jamais le jour, les deux hommes ne parvenant pas à s’entendre sur la forme. Pourtant, cela suffira à Radio France pour licencier brutalement son animateur vedette le 29 avril dernier, suite à un article accusateur du Monde.
J’ai commis le crime à Radio France d’avoir été approché par le président du RN pour un projet de livre qui n’a jamais abouti.
– Jean-François Achilli
Présumé coupable sans preuve
Et c’est bien là que le bât blesse. Car aucun contrat n’a été signé, aucun argent n’a été perçu. Le livre n’existant tout simplement pas, difficile de parler de faute professionnelle. D’autant que le journaliste n’a jamais caché ses échanges avec des personnalités politiques de tous bords. Alors pourquoi un tel acharnement contre lui ?
Le deux poids deux mesures de Radio France
Pour Jean-François Achilli, la réponse est simple : il est victime d’un licenciement politique. Il explique d’ailleurs que les choses auraient été bien différentes s’il avait été approché par Jean-Luc Mélenchon ou Raphaël Glucksmann. Selon lui, les rédactions du groupe se seraient alors levées comme un seul homme pour prendre sa défense. Mais voilà, c’est le RN qui était concerné. Un parti qui semble valoir à Radio France tous les amalgames et toutes les censures.
Imaginez la même histoire avec Raphaël Glucksmann ou Jean-Luc Mélenchon : les rédactions du groupe se seraient levées dès ma mise à pied pour voler à mon secours. Personne n’a bougé.
– Jean-François Achilli
L’audimat sacrifié sur l’autel du politiquement correct
Une mise au ban d’autant plus incompréhensible que Jean-François Achilli venait de réaliser une saison estivale historique en termes d’audience avec son émission Les Informés. Mais à Radio France, le succès ne semble pas peser lourd face aux considérations politiques. Quitte à se priver de l’un de ses meilleurs éléments et à bafouer le pluralisme pourtant cher au service public.
Un procès en sorcellerie médiatique
Au final, plus que les faits, c’est bien un présumé crime de lèse-majesté qui est reproché à Jean-François Achilli. Coupable d’avoir osé ne serait-ce qu’écouter les propositions d’un parti honni des bien-pensants, le journaliste fait les frais d’une chasse aux sorcières en règle où l’on condamne avant même d’instruire. Une dérive inquiétante qui en dit long sur l’état de notre démocratie et de nos médias.
Espérons que les révélations de Jean-François Achilli permettront d’ouvrir le débat sur ces dérives liberticides et de remettre un peu de pluralisme au cœur de nos médias publics. Car c’est bien la liberté d’informer et le droit des Français à une information complète et honnête qui sont aujourd’hui en jeu.
