Ils ne sont plus qu’à une marche de réaliser un exploit retentissant. Ce samedi, les volleyeurs français ont rendez-vous avec l’histoire dans l’Arena Paris Sud 1. En finale des Jeux Olympiques de Paris, ils défient la Pologne avec l’objectif de conserver leur titre acquis il y a trois ans à Tokyo. Une performance rarissime dans ce sport ultra-compétitif. Retour sur l’épopée extraordinaire des Bleus dans ce tournoi.
Un parcours semé d’embûches
Le chemin des Tricolores jusqu’à cette finale tant espérée n’a pas été un long fleuve tranquille. Placés dans une poule relevée, les hommes d’Andrea Giani ont dû batailler ferme pour rallier le dernier carré. Après deux succès inauguraux contre la Serbie et le Canada, ils ont subi un revers face à la coriace Slovénie. Un premier accroc rapidement effacé en quarts où, pourtant menés 2 sets à 0, les Bleus ont renversé l’Allemagne au terme d’un match épique.
Portés par leur public, ils ont ensuite livré leur prestation la plus aboutie en demies pour balayer l’Italie, championne du monde en titre (3-0). Un succès probant qui les place en position idéale avant le choc face aux Polonais, autres grands favoris du tournoi.
Un collectif au sommet de son art
Si l’équipe de France est si proche d’un nouvel exploit olympique, elle le doit avant tout à la force de son collectif. De Earvin Ngapeth, élu meilleur joueur du monde en 2021 et monté en puissance de façon spectaculaire, à la paire de passeurs de classe mondiale Antoine Brizard/Benjamin Toniutti, en passant par l’incontournable libéro Jenia Grebennikov, le sept majeur s’appuie sur des individualités de premier plan.
Mais les remplaçants ont aussi su se montrer décisifs, à l’image de Théo Faure ou Trévor Clévenot, véritable révélation du tournoi grâce à ses entrées tonitruantes.
On a un groupe incroyable avec énormément de qualités. Chacun apporte sa pierre à l’édifice. C’est notre force.
– Earvin Ngapeth
La Pologne, un adversaire coriace
Pour ceindre une nouvelle couronne olympique, les Bleus devront se défaire de la Pologne. Un adversaire qu’ils connaissent bien puisque de nombreux Tricolores évoluent dans le championnat polonais, l’un des tous meilleurs au monde. Vainqueurs en 1976 à Montréal mais aussi sacrés à trois reprises aux Championnats du monde (1974, 2014, 2018), les coéquipiers de Wilfredo Leon nourrissent de grandes ambitions.
Le dernier duel entre les deux nations avait tourné à l’avantage des Bleus en juin dernier, lors de la Ligue des nations (victoire 3-2). Mais la donne sera différente dans le chaudron de Bercy, où les Polonais bénéficieront d’un fort soutien de leur communauté.
Les clés du match
Pour l’emporter et marquer encore un peu plus l’histoire de leur sport, les Français devront:
- Faire parler la puissance de leur service, arme majeure
- Bien réceptionner pour mettre dans les meilleures dispositions leurs attaquants
- Faire preuve de variété en attaque pour déjouer le solide block adverse
- S’appuyer sur leur défense et le soutien de leur public
Réponse ce samedi à 13h dans une Arena Paris Sud 1 qui s’annonce incandescente. Les Bleus ont rendez-vous avec la légende, pour un exploit qui marquerait durablement les esprits. En conservant l’or olympique, ils entreraient un peu plus au panthéon du sport tricolore.
