Vous pensiez que l’immigration clandestine entre la France et l’Italie était un phénomène en constante augmentation ? Détrompez-vous ! Les derniers chiffres communiqués par la préfecture des Alpes-Maritimes révèlent une tendance surprenante : les flux migratoires irréguliers sont en nette diminution au niveau de la frontière franco-italienne de Menton. Une nouvelle donne qui soulève de nombreuses questions.
Une Baisse Significative des Interpellations
Depuis le début de l’année 2024, les forces de l’ordre interceptent en moyenne entre 200 et 300 étrangers en situation irrégulière chaque semaine à la frontière de Menton. Un chiffre en forte baisse par rapport aux périodes de crise, où les tentatives de franchissement illégal se comptaient par centaines chaque jour. Sur la semaine écoulée, seules 311 interpellations ont été recensées.
Pour le préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh, ces résultats témoignent de “l’efficacité” du dispositif de la “border force”, qui permet des patrouilles mixtes franco-italiennes. Une coopération renforcée qui porte ses fruits, même si certains s’interrogent sur les méthodes employées et le respect des droits des migrants.
Moins de Mineurs Isolés Pris en Charge
Autre signe tangible de cette accalmie migratoire : la baisse du nombre de mineurs non accompagnés accueillis dans le département. Depuis janvier, 2300 jeunes ont été pris en charge, contre près de 4000 à la même période l’an dernier. Un afflux qui avait engendré de sérieuses difficultés d’hébergement et de suivi, poussant le conseil départemental à tirer la sonnette d’alarme.
Si cette décrue est une bouffée d’oxygène pour les services sociaux, elle pose question sur le sort de ces adolescents laissés à eux-mêmes. Où sont-ils ? Ont-ils renoncé à rejoindre la France ou empruntent-ils des routes migratoires encore plus risquées ?
L’Italie, Clé de Voûte du Phénomène
Plus qu’un succès des contrôles à la frontière franco-italienne, cette décrue migratoire s’expliquerait avant tout par une “nette baisse” des arrivées en Italie. Sur l’île de Lampedusa, porte d’entrée de nombreux migrants, les débarquements ont chuté de 63% depuis le début de l’année.
Les flux sont donc beaucoup plus contenus
Hugues Moutouh, préfet des Alpes-Maritimes
Mais les nationalités des migrants interceptés restent les mêmes : Bangladais, Syriens, Guinéens et Tunisiens principalement. Un panorama constant qui atteste de la persistance des facteurs poussant ces populations à l’exil.
Expulser, la Priorité des Autorités
Malgré cette accalmie, le préfet ne compte pas baisser la garde. Pour lui, il faut continuer à “tenir la frontière”, un combat essentiel pour contenir la délinquance. Et l’une de ses principales armes est l’expulsion des étrangers en situation irrégulière.
Depuis janvier, 264 procédures d’éloignement ont été menées dans les Alpes-Maritimes, soit 30% de plus que l’an passé. Parmi ces expulsions, 156 concernaient des “délinquants durs” selon les mots du préfet. Une politique ferme qui se heurte parfois aux principes défendus par les associations de soutien aux migrants.
Vers une Embellie Durable ?
Si la baisse des flux migratoires est une réalité statistique, il est encore trop tôt pour parler d’un renversement de tendance. Les facteurs géopolitiques et économiques poussant des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants sur les routes de l’exil sont toujours là.
Et la pression migratoire pourrait vite repartir à la hausse, mettant à l’épreuve le fragile équilibre trouvé à la frontière franco-italienne. Les autorités se disent prêtes à faire face, avec un discours oscillant entre fermeté et humanité. Mais pour combien de temps encore ?
Une chose est sûre : derrière les chiffres se cachent des destins brisés, des vies en suspens, et un défi migratoire qui est loin d’être résolu. La frontière de Menton restera encore longtemps un point névralgique de cette crise humanitaire qui nous renvoie à nos propres contradictions.
Autre signe tangible de cette accalmie migratoire : la baisse du nombre de mineurs non accompagnés accueillis dans le département. Depuis janvier, 2300 jeunes ont été pris en charge, contre près de 4000 à la même période l’an dernier. Un afflux qui avait engendré de sérieuses difficultés d’hébergement et de suivi, poussant le conseil départemental à tirer la sonnette d’alarme.
Si cette décrue est une bouffée d’oxygène pour les services sociaux, elle pose question sur le sort de ces adolescents laissés à eux-mêmes. Où sont-ils ? Ont-ils renoncé à rejoindre la France ou empruntent-ils des routes migratoires encore plus risquées ?
L’Italie, Clé de Voûte du Phénomène
Plus qu’un succès des contrôles à la frontière franco-italienne, cette décrue migratoire s’expliquerait avant tout par une “nette baisse” des arrivées en Italie. Sur l’île de Lampedusa, porte d’entrée de nombreux migrants, les débarquements ont chuté de 63% depuis le début de l’année.
Les flux sont donc beaucoup plus contenus
Hugues Moutouh, préfet des Alpes-Maritimes
Mais les nationalités des migrants interceptés restent les mêmes : Bangladais, Syriens, Guinéens et Tunisiens principalement. Un panorama constant qui atteste de la persistance des facteurs poussant ces populations à l’exil.
Expulser, la Priorité des Autorités
Malgré cette accalmie, le préfet ne compte pas baisser la garde. Pour lui, il faut continuer à “tenir la frontière”, un combat essentiel pour contenir la délinquance. Et l’une de ses principales armes est l’expulsion des étrangers en situation irrégulière.
Depuis janvier, 264 procédures d’éloignement ont été menées dans les Alpes-Maritimes, soit 30% de plus que l’an passé. Parmi ces expulsions, 156 concernaient des “délinquants durs” selon les mots du préfet. Une politique ferme qui se heurte parfois aux principes défendus par les associations de soutien aux migrants.
Vers une Embellie Durable ?
Si la baisse des flux migratoires est une réalité statistique, il est encore trop tôt pour parler d’un renversement de tendance. Les facteurs géopolitiques et économiques poussant des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants sur les routes de l’exil sont toujours là.
Et la pression migratoire pourrait vite repartir à la hausse, mettant à l’épreuve le fragile équilibre trouvé à la frontière franco-italienne. Les autorités se disent prêtes à faire face, avec un discours oscillant entre fermeté et humanité. Mais pour combien de temps encore ?
Une chose est sûre : derrière les chiffres se cachent des destins brisés, des vies en suspens, et un défi migratoire qui est loin d’être résolu. La frontière de Menton restera encore longtemps un point névralgique de cette crise humanitaire qui nous renvoie à nos propres contradictions.