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Remous Politiques au Proche-Orient : Le Hamas Choisit un Nouveau Dirigeant

Suite à l'assassinat du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, le mouvement islamiste palestinien a désigné Yahya Sinwar comme nouveau dirigeant, envenimant les tensions avec Israël. Quelles seront les répercussions de ce changement inattendu sur la situation explosive au Proche-Orient ?

Le Proche-Orient est à nouveau secoué par des remous politiques. Le mouvement islamiste palestinien Hamas a en effet annoncé mardi la nomination de Yahya Sinwar, jusqu’alors chef de la branche armée à Gaza, comme nouveau dirigeant. Cette décision lourde de conséquences intervient une semaine après l’assassinat à Téhéran d’Ismaïl Haniyeh, qui était à la tête du bureau politique du Hamas depuis 2017.

Un message fort dans un contexte explosif

Le choix de Yahya Sinwar, 60 ans, l’un des fondateurs des brigades Ezzedine al-Qassam, est un signal fort envoyé à Israël. Celui que l’on surnomme “le Faucon” en raison de ses positions dures est considéré comme l’un des hommes les plus puissants et craints à Gaza. Emprisonné plus de 20 ans en Israël avant d’être libéré en 2011 lors d’un échange de prisonniers, il s’était donné pour mission de reconstruire l’aile militaire du Hamas.

La nomination de l’archi-terroriste Yahya Sinwar à la tête du Hamas est une raison supplémentaire de l’éliminer rapidement.

– Israel Katz, ministre israélien des Affaires étrangères

Pour le ministre israélien des Affaires étrangères, Israel Katz, cette nomination est une provocation. Il a appelé à “éliminer rapidement” le nouveau chef du Hamas, promettant de “rayer de la carte cette ignoble organisation”. Des propos qui font craindre une escalade dans la région, alors que les raids aériens israéliens se multiplient en Cisjordanie et à Gaza.

Le Hezbollah et l’Iran promettent des représailles

Alliés du Hamas, l’Iran et le Hezbollah libanais ont promis de venger la mort d’Ismaïl Haniyeh et du commandant militaire du Hezbollah tué quelques jours plus tôt dans une frappe israélienne. Hassan Nasrallah, chef du “Parti de Dieu”, a affirmé que les deux mouvements étaient “obligés de riposter”, quel qu’en soit le prix.

Cette menace intervient alors que l’aviation israélienne a survolé à basse altitude Beyrouth mardi, franchissant à deux reprises le mur du son et semant la panique chez les habitants. Selon une source sécuritaire libanaise, cinq combattants du Hezbollah auraient été tués le même jour dans un raid israélien au sud du pays.

Violences meurtrières en Cisjordanie

Pendant ce temps, la situation s’envenime en Cisjordanie occupée. Les autorités palestiniennes ont annoncé la mort de huit personnes ce mardi dans deux raids distincts menés par l’armée israélienne à Jénine et Tubas. Des opérations qui visaient selon Israël des “cellules terroristes armées”.

Ces nouveaux décès portent à plus d’une centaine le nombre de Palestiniens tués depuis le début de l’année lors d’affrontements, d’attaques ou de raids israéliens, dans un contexte de violences qui ne cesse de s’amplifier. La désignation de Yahya Sinwar, partisan de la lutte armée, risque d’aggraver encore les tensions.

Risque d’embrasement régional

De Gaza au Liban en passant par la Cisjordanie, tous les ingrédients semblent réunis pour un embrasement général. L’assassinat du chef du Hamas, les menaces de représailles iraniennes et les violences quasi-quotidiennes entre Israéliens et Palestiniens font peser un lourd danger sur la région.

La communauté internationale, inquiète d’un nouveau cycle de violences, appelle toutes les parties à la retenue. Mais dans ce contexte de tensions exacerbées, entre deuils, colère et soif de vengeance, les voix de la raison peinent à se faire entendre. Le Proche-Orient retient son souffle, redoutant l’étincelle qui mettrait le feu aux poudres.

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