C’est une première historique pour le surf français. Ce mardi matin, Kauli Vaast est devenu le premier Tricolore sacré champion olympique de surf, décrochant la 13e médaille d’or pour la France aux Jeux de Paris 2024. Une consécration méritée pour ce jeune prodige polynésien de 22 ans, prophète en son pays de Teahupo’o où il a forgé son destin olympique.
Un enfant de l’océan au destin précoce
Comme beaucoup de Polynésiens, Kauli Vaast est né les pieds dans l’eau, bercé depuis l’enfance par les vagues de son île natale de Tahiti. Fils de véliplanchistes passionnés qui se sont rencontrés à Hawaii, le jeune Kauli était prédestiné à une carrière dans le surf, comme l’indique d’ailleurs son prénom qui signifie “celui qui va dans l’océan”.
Dès l’âge de 4 ans, il fait ses premiers pas sur une planche, accompagné de son père. Un duo complice qui ne se quittera plus et permettra à Kauli de rapidement progresser et se distinguer dans les compétitions locales. Le surf devient alors une évidence pour ce prodige des vagues, qui suit les traces de sa fratrie Naiki et Aelen, eux aussi mordus de glisse.
Un mental d’acier forgé à Teahupo’o
Si Kauli Vaast impressionne par son aisance sur les vagues, c’est surtout son mental à toute épreuve qui fait la différence. Un mental forgé depuis l’enfance sur le spot mythique de Teahupo’o, théâtre de ses plus belles victoires mais aussi de ses plus grandes peurs. Car les vagues de Teahupo’o ne sont pas à la portée du premier surfeur venu. Puissantes, techniques et pouvant atteindre les 7 mètres de haut, elles nécessitent une maîtrise parfaite et une concentration de tous les instants. Des conditions extrêmes dans lesquelles Kauli Vaast a appris à se dépasser et repousser ses limites, pour devenir le champion qu’il est aujourd’hui.
Quand il fait les compétitions à Tahiti, je fais le jardin. Je me fie aux cris des voisins pour connaître ses résultats.
– Natou Vaast, mère de Kauli qui avoue ne pas regarder son fils surfer
De la police nationale aux podiums olympiques
Mais le parcours de Kauli Vaast est loin de se résumer au surf. En parallèle de sa carrière sportive, il a choisi de s’engager dans la police nationale, où il est réserviste depuis deux ans. Un contrat qui lui offre un soutien financier et une sécurité professionnelle, tout en lui permettant de se consacrer à sa passion.
Un choix surprenant, mais qui reflète bien la personnalité de ce surfeur atypique et polyvalent, capable de briller dans des univers très différents. Une polyvalence qui séduit d’ailleurs au-delà du monde du surf, puisque Kauli Vaast est depuis cette année égérie de la prestigieuse maison Dior. La consécration pour ce jeune prodige, nouveau visage du surf français.
L’avenir lui appartient
Avec ce titre olympique et une notoriété grandissante, Kauli Vaast semble promis à un avenir brillant, sur les vagues comme en dehors. Mais le jeune champion reste focalisé sur ses objectifs sportifs, avec en ligne de mire une qualification pour le Championship Tour, l’élite mondiale du surf où il espère s’installer durablement.
Une ambition à la hauteur du talent et de la détermination de ce surfeur d’exception, qui a prouvé aux yeux du monde entier que l’avenir du surf français s’écrivait en Polynésie. Et ce n’est sans doute qu’un début pour Kauli Vaast, qui à seulement 22 ans, a encore de nombreuses pages de sa légende à écrire. Le meilleur reste à venir.
