Les marchés boursiers mondiaux ont été pris de panique ce lundi, plongeant dans une spirale baissière vertigineuse. Wall Street a accusé sa pire chute depuis 2022, l’indice Dow Jones lâchant 2,60%, le Nasdaq 3,43% et l’indice élargi S&P 500 plongeant de 3%. Cette débâcle boursière, qualifiée par certains de mini-krach, révèle les profondes inquiétudes des investisseurs quant à une récession imminente de l’économie américaine et mondiale.
Les raisons de l’affolement des marchés
Plusieurs facteurs expliquent cette brutale dégringolade des indices boursiers. D’une part, les craintes grandissantes d’un ralentissement marqué de l’économie américaine, avec des indicateurs préoccupants comme la hausse du taux de chômage en juillet. D’autre part, un phénomène spéculatif lié à l’appréciation rapide du yen par rapport au dollar, poussant les fonds à se défaire massivement de leurs positions risquées sur les marchés actions.
Il faut quand même garder à l’esprit que les données de créations d’emplois sont restées positives.
– Peter Cardillo, économiste chez Spartan Capital
Wall Street au cœur de la tourmente
La chute de Wall Street a été particulièrement spectaculaire, frôlant la panique. L’indice VIX, surnommé “l’indice de la peur” car mesurant la volatilité, a atteint son plus haut niveau depuis la crise du Covid-19 en mars 2020. Dans le sillage de cet effondrement, les géants technologiques comme Apple, Alphabet (maison-mère de Google) ou Nvidia ont vu leurs cours s’effriter de plus de 4%.
Répercussions mondiales et incertitudes
Ce vent de panique parti de Wall Street a rapidement gagné les autres grandes places boursières de la planète. À Tokyo, l’indice Nikkei s’est effondré de 12,5%, sa pire séance depuis plus de trois décennies. Les Bourses européennes ont également dévissé, perdant entre 2% et 4%.
Face à ce mini-krach d’une rare violence, les interrogations sur l’avenir de l’économie mondiale se multiplient. Si certains analystes relativisent, y voyant une correction logique après des mois de hausse, d’autres s’inquiètent des risques croissants de récession. Les prochaines séances s’annoncent déterminantes pour jauger la résilience des marchés et la solidité de la reprise post-Covid.
Et maintenant ? Les scénarios possibles
Plusieurs scénarios sont envisageables dans les prochains jours et semaines :
- Un rebond technique des indices, les investisseurs profitant de cours bas pour se replacer
- Une poursuite de la correction, sans panique, permettant aux valorisations de revenir à des niveaux plus raisonnables
- Une nouvelle dégringolade si les craintes récessionnistes se confirment, avec un risque de krach plus marqué
Dans ce contexte hyper-volatil, une grande prudence reste de mise pour les investisseurs. Les prochains indicateurs économiques seront scrutés de près, tout comme les décisions des grandes banques centrales, à commencer par la Réserve fédérale américaine (Fed). L’ombre d’une potentielle récession continuera de planer sur des marchés fébriles.
Les investisseurs ont adopté un état d’esprit du type ‘on tire d’abord, on pose des questions après’.
– Sam Stovall, analyste chez CFRA
Une certitude : la journée noire vécue par les Bourses mondiales ce lundi restera dans les annales. Mini-krach ou simple correction ? Les prochaines séances nous le diront. Une chose est sûre, les marchés sont entrés dans une zone de fortes turbulences, reflet d’une économie mondiale convalescente et toujours suspendue à la menace d’une récession. Accrochez vos ceintures, la volatilité risque de rester élevée !