Les Jeux Olympiques de Paris 2024 battent leur plein, et l’athlétisme n’échappe pas à la fièvre des médailles. Ce lundi, tous les regards étaient braqués sur la finale très attendue du 800 mètres féminin. Grande favorite, la Britannique Keely Hodgkinson a assumé son statut en décrochant l’or olympique. Côté français, Rénelle Lamotte a réalisé une solide performance en prenant la 5e place, échouant cependant à monter sur le podium pour sa première finale olympique.
Keely Hodgkinson, reine incontestée du 800m
À seulement 22 ans, Keely Hodgkinson s’est imposée comme la nouvelle référence mondiale sur 800m. Vice-championne olympique à Tokyo en 2021 alors qu’elle n’avait que 19 ans, la Britannique a cette fois décroché l’or à Paris, bouclant son tour de piste en 1’56”72. Une consécration pour celle qui compte aussi à son palmarès deux médailles d’argent mondiales (2022 et 2023).
Hodgkinson a mené la course quasiment de bout en bout, résistant notamment à l’accélération de la Kényane Mary Moraa dans le dernier virage. Avec une dernière ligne droite impressionnante, la Britannique a devancé l’Ethiopienne Tsige Duguma et Moraa, reléguées respectivement à 43 et 70 centièmes.
Lamotte au pied du podium
Dans le sillage des meilleures, Rénelle Lamotte a réussi à accrocher une très belle 5e place pour sa première finale olympique. À 30 ans, la Française a prouvé qu’elle avait sa place parmi l’élite mondiale en bouclant son 800m en 1’58”19. Un chrono de haute volée mais insuffisant pour espérer décrocher une médaille.
Je suis satisfaite de ma course même si bien sûr, j’aurais aimé monter sur le podium. Les filles devant étaient plus fortes aujourd’hui. Je n’ai pas de regrets, j’ai tout donné.
Rénelle Lamotte
Malgré la déception de passer à côté du podium, Rénelle Lamotte peut être fière de son parcours. Avec cette 5e place, elle confirme les espoirs placés en elle et s’installe durablement parmi les toutes meilleures mondiales du double tour de piste. De bon augure pour la suite de sa carrière.
Le 800m féminin, une épreuve reine
Discipline phare de l’athlétisme, le 800m féminin a souvent été le théâtre de courses mémorables aux Jeux Olympiques. Du triomphe de la Sud-Africaine Caster Semenya à Rio en 2016 à la victoire surprise de l’Américaine Madeline Jonathas à Tokyo, en passant par le doublé 800m-1500m de Kelly Holmes à Athènes en 2004, le double tour de piste a forgé sa légende olympique au fil des éditions.
Avec sa victoire à Paris, Keely Hodgkinson s’inscrit à son tour dans l’histoire de l’épreuve. À n’en pas douter, elle n’a pas fini de faire parler d’elle et tentera certainement de conserver son titre dans 3 ans à Los Angeles. D’ici là, ses rivales auront à cœur de trouver la clé pour la détrôner. Un défi de taille au vu de la démonstration de force de la Britannique sur la piste parisienne.
Paris 2024, des Jeux réussis pour l’athlétisme français ?
Au-delà de la performance de Rénelle Lamotte, les Bleus de l’athlétisme réalisent pour l’instant des Jeux Olympiques en demi-teinte. Si quelques belles satisfactions sont à noter comme la médaille d’argent de Wilhem Belocian sur 110m haies ou encore la 4e place pleine de promesses de Simon Denissel sur 1500m, le bilan est loin des espérances nourries par la Fédération Française d’Athlétisme.
Il reste cependant encore plusieurs chances de médailles, notamment avec le relais 4x100m masculin emmené par le champion olympique du 100m Marcell Jacobs ou encore sur marathon avec le duo Morhad Amdouni – Hassan Chahdi. Les Tricolores espèrent aussi créer la surprise sur quelques concours comme la perche féminine avec Ninon Chapelle et Margot Chevrier.
Réponse dans les prochains jours pour savoir si l’athlétisme français parviendra à sauver ses Jeux et à atteindre son objectif de 7 médailles. Une chose est sûre, les émotions et le spectacle seront encore au rendez-vous pour cette dernière ligne droite olympique !