Le trafic de drogue continue de sévir dans les quartiers nord de Marseille malgré les efforts des autorités pour endiguer ce fléau. Mercredi 31 juillet dernier, un nouveau coup de filet a été réalisé par les forces de l’ordre, aboutissant à l’interpellation d’un « ravitailleur » et à la saisie d’importantes quantités de stupéfiants. Retour sur cette opération coup de poing qui illustre l’ampleur du trafic dans la cité phocéenne.
Une filature minutieuse dans la cité des Oliviers
Tout commence par une surveillance discrète menée par un équipage de la brigade spécialisée de terrain (BST) dans la cité des Oliviers. Les policiers repèrent un individu qui sort d’un point de deal avec un sac « volumineux ». Intrigués, ils décident de le prendre en filature.
Le suspect, qu’ils soupçonnent d’être un « ravitailleur », se dirige vers la cité des Tilleuls dans le 15e arrondissement. Les agents le suivent à distance, attendant le bon moment pour intervenir. Arrivé devant un appartement, le « ravitailleur » est finalement appréhendé et interpellé par les forces de l’ordre.
Une saisie record : cannabis, cocaïne et argent liquide
La perquisition de l’appartement, soupçonné d’être une « nourrice », va permettre aux enquêteurs de mettre la main sur un butin conséquent :
- 18 kilos de résine de cannabis
- 4 kilos d’herbe de cannabis
- 1,3 kilo de cocaïne
- 360 euros en liquide
Au total, ce sont donc 22 kilos de cannabis et plus d’un kilo de cocaïne qui ont été saisis lors de cette opération. L’occupant de l’appartement, soupçonné d’être la « nourrice », a également été arrêté et placé en garde à vue avec le « ravitailleur ».
Marseille, plaque tournante du trafic de drogue
Cette interpellation met une nouvelle fois en lumière l’ampleur du trafic de stupéfiants qui gangrène Marseille, et plus particulièrement ses quartiers nord. Malgré les nombreuses opérations policières et les saisies régulières, les réseaux de trafiquants continuent de prospérer.
Marseille est une véritable plaque tournante du trafic de drogue en France. Les saisies record se succèdent mais le problème persiste. Il faut une réponse globale alliant répression et prévention.
explique un enquêteur spécialisé
Les autorités marseillaises, en coordination avec la police judiciaire et l’office anti-stupéfiants, multiplient les actions coup de poing pour tenter de démanteler ces réseaux tentaculaires. Mais la tâche est ardue tant les ramifications sont profondes et les sommes en jeu colossales.
Une lutte sans fin contre les narcotrafiquants
Au-delà des interpellations et des saisies, c’est toute une économie souterraine qu’il faut combattre. Les trafiquants profitent de la précarité qui règne dans certains quartiers pour recruter une main d’œuvre bon marché, souvent très jeune. Ils s’appuient aussi sur la loi du silence et un sentiment d’impunité au sein de ces territoires qu’ils considèrent comme leur fief.
Pour tenter d’enrayer cette spirale infernale, la mairie et les acteurs associatifs misent sur des actions de prévention auprès des jeunes et des initiatives pour renforcer l’attractivité de ces quartiers (rénovation urbaine, zones franches, etc). Mais il faudra du temps et des moyens conséquents pour changer durablement la donne.
En attendant, la lutte contre les narcotrafiquants se poursuit sans relâche. Cette nouvelle saisie record montre que la mobilisation des forces de l’ordre reste intacte malgré l’hydre à combattre. Un combat de longue haleine qui nécessite détermination, moyens et persévérance.