Dimanche soir, au stade Pierre-Mauroy de Lille, l’équipe de France féminine de basketball écrivait une nouvelle page de sa jeune histoire olympique. Face à l’Australie, une des nations majeures de la discipline, les Bleues ont livré un match intense et passionné devant 27 193 spectateurs déchaînés, établissant un nouveau record d’affluence pour un match féminin en Europe. Une soirée riche en émotions et en enseignements.
Une ambiance de feu dans un stade comble
Dès l’échauffement, on sentait que ce match allait être spécial. Les travées du stade Pierre-Mauroy se remplissaient à vue d’œil, les drapeaux tricolores fleurissaient un peu partout, une ferveur contagieuse s’emparait du public. Au coup d’envoi, ils étaient 27 193 supporters à pousser derrière les Bleues, un record absolu en Europe pour un match féminin.
C’était incroyable de jouer dans ces conditions. On n’a pas forcément l’habitude… C’était incroyable, ça montre aussi que le basket français évolue et qu’on est de plus en plus suivies.
Marine Johannes, arrière des Bleues
Portée par ce soutien exceptionnel, l’équipe de France est entrée tambour battant dans la partie. Agressives en défense, tranchantes en attaque, les filles de Jean-Aimé Toupane ont rapidement pris les commandes, comptant jusqu’à 10 points d’avance.
L’Australie réagit, les Bleues résistent
Mais on n’écarte pas si facilement les Opals, surnom de la sélection australienne. Bien plus expérimentées, les joueuses des antipodes ont progressivement resserré l’étau, profitant de leur puissance près du cercle. Au cœur de ce duel, un affrontement dans l’affrontement : celui entre Marième Badiane et l’intérieur australienne Elizabeth Cambage. Un duel remporté aux points par la seconde.
Malgré ce secteur intérieur en souffrance, les Bleues ont fait front, à l’image d’une Sarah Michel intraitable en défense. La jeune capitaine n’a rien lâché, s’employant à harceler les meneuses australiennes et à griffer tous les ballons. Un abattage précieux qui a permis à la France de rester au contact.
Le money-time fatal aux Bleues
C’est dans le final que les Françaises ont craqué. Revenues à une possession dans le dernier quart-temps, elles ont subi un terrible 12-0 qui a définitivement fait basculer la rencontre. Malgré un baroud d’honneur de Marine Johannes, auteure de 15 points dont 11 dans les dix dernières minutes, les Bleues se sont finalement inclinées 72 à 79.
Une défaite sans appel, mais pas sans enseignements. Face à une équipe expérimentée et physique, les Françaises ont eu du mal à exister. Un constat qui n’inquiète pas outre mesure le sélectionneur Jean-Aimé Toupane :
C’est une piqûre de rappel. On avait besoin de cela parce que ce sont des erreurs qu’on faisait depuis quelques matches. On va apprendre et ce sera bien pour nous je pense.
Jean-Aimé Toupane, entraîneur de l’équipe de France
Cap sur les quarts de finale
Malgré ce revers, la compétition continue pour les Bleues. Grâce à leurs deux succès initiaux, elles ont validé leur ticket pour les quarts de finale où elles affronteront l’Allemagne mercredi. Une autre grosse opposition en perspective, comme le souligne Sarah Michel :
C’est un adversaire de taille et ce sera que du même acabit que l’Australie, avec des filles grandes, qui bougent et qui jouent bien au basket.
Sarah Michel, capitaine de l’équipe de France
Un rendez-vous crucial où les Françaises devront élever leur niveau de jeu pour espérer atteindre le dernier carré. Mais avec le soutien indéfectible de leur public, comme dimanche soir à Lille, elles en seront capables. Un public qui aura à cœur de battre un nouveau record d’affluence mercredi, à Paris-Bercy, pour pousser les Bleues vers les sommets olympiques.