C’est les larmes aux yeux et le drapeau serbe fièrement drapé autour de ses épaules que Novak Djokovic a savouré, ce dimanche à Paris, la plus grande victoire de sa carrière. À 37 ans, le légendaire tennisman serbe a enfin décroché la médaille d’or olympique qui manquait à son immense palmarès, au terme d’une finale épique face à Carlos Alcaraz. Une consécration ultime pour celui qui a tout gagné et qui place ce triomphe au-dessus de ses 23 titres en Grand Chelem.
L’émotion à son paroxysme
Djokovic, pourtant habitué aux plus grands exploits, n’avait jamais ressenti une telle vague d’émotions sur un court de tennis. “L’intensité de l’émotion que j’ai vécue, je ne l’avais jamais vécue auparavant”, a-t-il confié en conférence de presse, encore sous le coup de l’adrénaline. “Quand j’ai remporté cette balle de match, ça a surpassé toutes mes espérances. C’est le meilleur sentiment de ma vie.”
Une médaille d’or historique pour la Serbie
Au-delà de la satisfaction personnelle, c’est tout un pays que Novak Djokovic a rendu fier en ce jour historique. “C’est une médaille d’or historique pour mon pays”, a-t-il souligné, conscient de la portée de son exploit. Lui qui avait déjà eu l’immense honneur d’être le porte-drapeau de la délégation serbe aux JO de Londres en 2012, mesure parfaitement l’importance de représenter sa nation. “Représenter mon pays est toujours un grand honneur pour moi, que ce soit en Coupe Davis ou aux JO. Et le fait que je n’avais pas réussi à faire mieux depuis le bronze de 2008, a décuplé ma motivation.”
Le puzzle est désormais complet
Avec cette médaille d’or tant convoitée, Novak Djokovic estime avoir atteint la plénitude. “Le puzzle est‐il complet maintenant ? Oui, il l’est”, a-t-il affirmé sans hésitation. Une manière de boucler la boucle pour celui qui a consacré sa vie au tennis, quitte à faire des sacrifices sur les plans physique et familial. Un dévouement total qui lui a permis de marquer l’histoire de son sport et de rejoindre le Panthéon des plus grands champions olympiques.
Djokovic pas prêt à raccrocher
Malgré cette victoire qui a des allures d’apothéose, le “Djoker” n’est pas prêt à poser ses raquettes pour autant. “J’aime la compétition. M’entraîner chaque semaine et améliorer mon jeu, c’est mon moteur”, a-t-il assuré, bien décidé à continuer d’écrire sa légende. Après avoir tutoyé la perfection à Paris, Novak Djokovic part plus que jamais à la conquête de nouveaux records. Avec toujours la même soif de victoires et ce patriotisme chevillé au corps qui le transcende dans les grands rendez-vous.
“Entendre l’hymne serbe sur ce court avec la médaille d’or autour du cou, il n’y a rien de meilleur.”
Novak Djokovic
Des mots forts qui résument toute la portée de cet accomplissement majestueux, point d’orgue d’une carrière extraordinaire. Novak Djokovic, en patron des courts et ambassadeur émérite de la Serbie, a définitivement marqué de son empreinte l’histoire du sport. Et quelque chose nous dit que le chapitre des JO n’est pas tout à fait clos pour le désormais champion olympique.