Le monde du cinéma français est à nouveau secoué par une affaire de violences familiales impliquant une figure bien connue. Catherine Hiegel, actrice renommée et ex-compagne de Richard Berry, a décidé de briser le silence dans le cadre d’une exposition dénonçant les violences conjugales. Ses révélations sont accablantes pour celui qui partageait sa vie il y a plusieurs décennies.
Une grossesse marquée par les coups
Dans un témoignage bouleversant présenté lors de l’exposition “Après les violences” du photographe Marc Melki, Catherine Hiegel décrit les sévices subis alors qu’elle attendait leur fille Coline. Sur un grand cahier, elle écrit à l’encre noire des phrases choc :
Il cogne ma tête contre le lavabo, recousue à l’arcade ; plusieurs gifles, bien sûr. La dernière enceinte de sept mois, m’explose le tympan, Coline se retourne dans mon ventre. Condamnée à une césarienne.
– Catherine Hiegel
Des mots crus qui témoignent de la violence des agressions, n’épargnant pas la future mère et mettant en danger l’enfant à naître. Catherine Hiegel explique avoir quitté Richard Berry suite à ces épisodes, sans porter plainte.
Une famille déchirée
Cette prise de parole intervient trois ans après les accusations d’inceste portées par Coline Berry-Rojtman à l’encontre de son père Richard Berry. En février 2021, elle avait déposé plainte pour “viols et agressions sexuelles incestueux, et corruption de mineure”, dénonçant également la complicité de Jeane Manson, compagne de l’acteur à l’époque.
Si Richard Berry a toujours nié ces faits et que l’enquête a finalement été classée sans suite pour cause de prescription, les relations familiales restent brisées. Sur Instagram, Coline a d’ailleurs salué le courage de sa mère :
Je suis fière de toi maman.
– Coline Berry-Rojtman
Briser le silence des violences familiales
Au-delà du cas Richard Berry, l’exposition “Après les violences” vise à libérer la parole sur les violences intrafamiliales. À travers les clichés poignants de Marc Melki, des personnalités comme Nagui, Bruno Solo ou Judith Chemla témoignent au nom de victimes.
Catherine Hiegel est la seule à avoir pris la pose en son nom, révélant une réalité longtemps tue. Son témoignage rappelle l’importance de ne pas minimiser les violences conjugales, qui peuvent frapper partout, même chez les célébrités en apparence heureuses.
Si les faits sont anciens et probablement prescrits, comme dans l’affaire Berry/Hiegel, ils laissent des traces indélébiles et empoisonnent les relations pour des générations. Briser ce cycle passe par une libération de la parole des victimes, une prise de conscience collective et un accompagnement adapté.
Espérons que des initiatives artistiques et militantes comme “Après les violences” contribuent à faire changer les mentalités et à construire une société où chacun, chacune, peut vivre et s’épanouir à l’abri de la violence, qu’elle soit physique ou psychologique. Le chemin est encore long mais le combat est plus que jamais d’actualité.