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Boxe Féminine : La Controverse des Taux de Testostérone Refait Surface Aux JO

Aux JO de Paris, l'Italienne Angela Carini abandonne face à l'Algérienne Imane Khelif, connue pour ses taux de testostérone élevés. La controverse sur l'équité sportive...

L’abandon soudain de la boxeuse italienne Angela Carini après moins d’une minute de son quart de finale olympique face à l’Algérienne Imane Khelif a rallumé le débat brûlant sur la place des athlètes féminines présentant une hyperandrogénie dans le sport de haut niveau. Car si Khelif avait été écartée des derniers championnats du monde en raison de ses taux élevés de testostérone, le CIO a choisi de la laisser concourir à Paris. Une décision loin de faire l’unanimité…

L’Abandon Qui Passe Mal

Jeudi dernier, les spectateurs du combat des -66 kg entre Angela Carini et Imane Khelif ont eu à peine le temps de s’installer. Après un direct au visage de l’Algérienne, l’Italienne s’est tournée vers son coin pour signaler son abandon. Motif invoqué : le coup reçu était trop douloureux pour continuer. Mais beaucoup y ont vu plutôt un refus de se confronter à une adversaire jugée avantagée.

Je suis montée sur le ring pour combattre. Je ne me suis pas rendue mais un coup de poing m’a fait trop mal et j’ai dit ça suffit.

– Angela Carini

Soutien sans faille à Khelif

Du côté algérien, on rejette en bloc ces accusations voilées de concurrence déloyale. L’entraîneur de Khelif assure que “toutes ces polémiques lui donnent de la force pour avancer”. La principale intéressée remercie le peuple algérien pour son soutien et espère désormais aller chercher l’or pour récompenser ses supporters.

L’Italie demande des comptes au CIO

Mais dans la péninsule, l’amertume est grande. La Première ministre Giorgia Meloni elle-même a dénoncé “un combat qui n’était pas à armes égales”, regrettant que le CIO ait autorisé Khelif et d’autres athlètes hyperandrogènes à participer. Une prise de position tranchée en faveur d’une séparation stricte entre athlètes féminines selon leurs caractéristiques hormonales.

Hyperandrogénie : Un Casse-tête Pour Les Instances

L’hyperandrogénie, cette particularité génétique induisant des taux de testostérone supérieurs à la moyenne chez certaines femmes, représente un vrai défi pour les fédérations sportives. Comment garantir l’équité sans pour autant exclure une partie des compétitrices sur la base de leur biologie ? Le sujet est complexe et divise.

L’IBA avait tranché

La fédération internationale de boxe (IBA) pensait avoir trouvé la solution en instaurant des tests d’éligibilité de genre stricts. Imane Khelif et plusieurs autres boxeuses trop “testostéronées” s’étaient ainsi vues refuser l’accès aux Mondiaux en 2022. Une exclusion sévère mais une position claire en faveur des adversaires.

Le CIO temporise

Mais pour les Jeux Olympiques, le CIO est revenu sur ce jugement, estimant que le test hormonal “n’est pas parfait” et que de nombreuses femmes peuvent présenter naturellement des taux de testostérone élevés. La position de l’instance suprême est donc de considérer Khelif et ses semblables comme “des femmes” au même titre que les autres. Une inclusion louable sur le plan éthique, mais qui passe mal sportivement.

Quelle Solution Pour L’Avenir ?

Face à ces visions antagonistes, difficile d’imaginer un consensus. L’abandon de Carini illustre le malaise et la frustration d’une partie des athlètes féminines face à ces adversaires atypiques. Mais exclure ces dernières sur la seule base de leur biologie semble aussi une solution radicale et discriminante. Le débat est loin d’être terminé et il faudra à l’avenir beaucoup de dialogue et d’ouverture d’esprit pour imaginer des règles plus inclusives sans renier l’exigence fondamentale d’équité du sport de haut niveau. La boxe féminine, comme d’autres disciplines confrontées à ce dilemme, va devoir se réinventer.

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