C’était l’une des grandes chances de médailles pour l’escrime française lors de ces Jeux Olympiques de Paris. Mais le rêve s’est brisé dès les quarts de finale pour les fleurettistes tricolores, battues d’une touche par le Canada (36-35) ce jeudi matin à Coubertin. Une immense déception pour la bande à Ysaora Thibus, qui visait l’or olympique à domicile.
Le retour tant attendu de Thibus
Suspendue pendant 5 mois suite à un contrôle positif en janvier, Ysaora Thibus avait été réintégrée in extremis dans l’équipe de France pour ces Jeux. Un immense soulagement pour la Guadeloupéenne et ses coéquipières, qui n’avaient “aucun doute sur son innocence” selon Pauline Ranvier. Thibus était donc bien là ce jeudi pour ce quart de finale crucial face aux Canadiennes.
Un scénario cruel
Tout avait pourtant bien commencé pour les Bleues, qui menaient 15-9 après le premier relais. Mais les Canadiennes sont revenues petit à petit, pour finalement arracher la victoire sur la dernière touche. C’est Ysaora Thibus, en difficulté avec un genou douloureux, qui a craqué face à la pression en fin de match.
Je suis évidemment très déçue. On y a cru jusqu’au bout mais ça n’a pas suffi. Il va falloir digérer cette défaite et rebondir.
Ysaora Thibus
L’heure des questions
Avec cette élimination précoce, c’est une nouvelle désillusion pour l’escrime française aux Jeux Olympiques après les échecs de Rio et Tokyo. Les raisons de cet échec devront être analysées, alors que la préparation des fleurettistes avait été perturbée par l’affaire Thibus.
- Quid des choix tactiques ?
- La cohésion du groupe était-elle optimale ?
- L’affaire Thibus a-t-elle pesé mentalement ?
Autant de questions auxquelles devront répondre le staff et les athlètes, pour comprendre ce nouveau rendez-vous manqué et préparer la suite. Car les Jeux ne font que commencer et d’autres épreuves d’escrime attendent les Bleus dans les prochains jours. Il faudra vite se remobiliser.
Des espoirs encore permis
Malgré cette entame difficile, tout n’est pas perdu pour l’escrime française à Paris. Plusieurs chances de médailles existent encore, notamment à l’épée messieurs avec Yannick Borel et Romain Cannone, ou au sabre avec Sara Balzer. De quoi entretenir l’espoir d’un rebond, et pourquoi pas d’un exploit dans une arme historiquement forte pour les Bleus.
Les Jeux Olympiques sont toujours pleins de surprises. La délégation tricolore l’a appris à ses dépens ce jeudi. Mais le message est clair : il faut positiver et aller de l’avant. D’autres belles pages restent à écrire pour l’escrime française à Paris. Aux épéistes et sabreurs maintenant d’écrire la leur et de faire briller les lames tricolores.