La ville de Southport, en Angleterre, est sous le choc après une attaque au couteau d’une violence inouïe. Lundi 29 juillet, un adolescent de 17 ans a semé la terreur dans un camp de vacances, poignardant une douzaine d’enfants et deux encadrants. Le bilan est lourd : trois fillettes, âgées de 6, 7 et 9 ans, ont tragiquement perdu la vie. Huit autres enfants, dont cinq dans un état critique, luttent pour leur survie à l’hôpital.
Le suspect, un adolescent issu d’une famille rwandaise
Le suspect, rapidement interpellé par les forces de l’ordre, est un jeune homme de 17 ans né à Cardiff. Sa famille, décrite comme “très gentille” par le voisinage, avait quitté le Rwanda il y a une dizaine d’années pour s’installer au Royaume-Uni. L’adolescent, décrit comme introverti, vivait dans un village voisin de Southport. Les motivations de son acte restent pour l’heure inconnues.
Une communauté sous le choc
Cette attaque a profondément ébranlé la communauté de Southport. Des veillées ont été organisées en hommage aux victimes, réunissant une foule en deuil et en colère. Un père de famille, venu se recueillir, a exprimé sa douleur et son incompréhension :
Nous avons toujours aidé les gens mais il y a une limite. Il y a 3 enfants qui ont été tués, d’autres luttent pour leur vie.
– Un père de famille présent à la veillée
Des émeutes anti-immigration éclatent
Malheureusement, ce drame a aussi ravivé les tensions autour de l’immigration. Des émeutes anti-immigration ont éclaté à Southport dans la soirée de dimanche, visant notamment une mosquée. Des véhicules ont été incendiés et un policier a été blessé lors de ces violences que certains qualifient de “racistes”.
Sur les réseaux sociaux, Raphaël Arnault, un activiste, s’est dit “horrifié” par cette “instrumentalisation raciste” et a appelé à une “riposte antifasciste”, sans pour autant évoquer le sort des victimes. Une réaction qui en dit long sur la tension qui règne actuellement outre-Manche.
Une enquête en cours, beaucoup de questions en suspens
L’enquête se poursuit pour tenter de comprendre les motivations du suspect et déterminer s’il a agi seul. Le jeune homme reste pour l’instant en détention, accusé de meurtres et tentatives de meurtres. Beaucoup de questions restent en suspens après ce drame qui a endeuillé tout un pays.
Les noms des trois fillettes assassinées ont été révélés : Elsie Dot Stancombe, 7 ans, Bebe King, 6 ans, et Alice Dasilva Aguiar, 9 ans. Des vies fauchées bien trop tôt dans des circonstances atroces. Leurs familles, ainsi que celles des enfants blessés, devront être accompagnées et soutenues dans cette terrible épreuve. Au-delà du choc et de l’émotion, ce drame soulève une nouvelle fois la question de la violence chez les jeunes et de l’intégration des familles immigrées.