Valence est sous le choc. Ce soir vers 20h30, les urgences ont reçu un appel glaçant : un homme gît dans son sang, la gorge tranchée, sur le pont de Moreras où passe la ligne 10 du tramway. À l’arrivée de la police, la victime était déjà morte, presque décapitée tant l’entaille dans son cou était profonde. Le meurtrier, lui, avait disparu. Selon les premiers éléments de l’enquête, il s’agirait d’un ressortissant algérien, aperçu en compagnie d’un complice présumé d’origine africaine.
Les deux hommes se sont enfuis en courant le long de la voie ferrée, abandonnant derrière eux une chemise maculée de sang dans un terrain vague. Un indice crucial que la police scientifique va minutieusement analyser, en quête de l’ADN du tueur. Car pour l’heure, le mobile de cet homicide d’une sauvagerie inouïe reste un mystère. La victime, José P., était un Espagnol sans histoires de 40 ans. Rien ne semble expliquer un tel déferlement de violence.
Une chasse à l’homme lancée dans toute la ville
Dès la découverte du corps, un important dispositif policier s’est déployé dans Valence. Contrôles routiers, patrouilles renforcées, brigades cynophiles, rien n’est laissé au hasard pour retrouver le suspect numéro un et son complice potentiel. Les enquêteurs n’ont qu’un maigre signalement à exploiter, fourni par les témoins traumatisés de la scène. Une traque compliquée par la tombée de la nuit sur la cité méditerranéenne.
Les riverains sous le choc
Dans le quartier de La Punta, traversé par le pont de Moreras, c’est la consternation. « Rien de tel ne s’est jamais produit ici », souffle une habitante, les yeux rivés sur la mare de sang et les véhicules de police. D’autres badauds filment la scène avec leur smartphone, diffusant les images de l’horreur sur les réseaux sociaux. L’émotion est à son comble lorsque le corps est finalement évacué vers l’institut médico-légal pour autopsie.
De nombreuses zones d’ombre
Si le mode opératoire du crime ne fait guère de doutes, de nombreuses questions restent en suspens. Qui est exactement le meurtrier présumé ? Quel lien avait-il avec la victime ? Que faisait-il en Espagne ? Les réponses à ces interrogations se trouvent peut-être dans son passé en Algérie, que la police va s’employer à décortiquer. Son complice apparent sera aussi activement recherché pour comprendre son rôle exact dans ce drame sanglant.
Rien ne peut expliquer ou excuser un tel déchaînement de barbarie aveugle. La police ne ménagera aucun effort pour que le ou les coupables soient arrêtés et répondent de cet acte abject devant la justice.
Le porte-parole de la police nationale
Cette tragédie rappelle hélas que la violence la plus extrême peut frapper au hasard, fauchant des vies innocentes sur son passage. Valence, cité paisible baignée par le soleil, se réveille aujourd’hui avec la gueule de bois, endeuillée et inquiète. Nul doute que l’enquête sur ce terrible homicide, confiée à la police judiciaire, va s’accélérer dans les prochaines heures. Avec un objectif prioritaire : identifier et interpeller le meurtrier en cavale, afin qu’il soit jugé avec toute la sévérité requise.