Les négociations sur les primes des agents de la RATP pendant les Jeux Olympiques 2024 ont fait couler beaucoup d’encre ces derniers mois. Mais saviez-vous que certains employés vont toucher des sommes à faire pâlir d’envie plus d’un athlète olympique ? Plongeons dans les coulisses de ces tractations qui ont fait briller les yeux des syndicats.
Des primes XXL pour un été sportif
Alors que Paris s’apprête à vivre au rythme des anneaux olympiques du 22 juillet au 8 septembre 2024, les agents RATP se frottent déjà les mains. Et pour cause, les accords signés prévoient des primes allant de 1600 à 2500 euros pour les conducteurs du métro et du RER qui seront sur le pont pendant cette période. Le jackpot !
À l’arrivée, la prime moyenne pour l’ensemble des agents mobilisés sera autour de 1000 euros brut par salarié.
– Jean Castex, PDG de la RATP
Au total, ce sont 12 accords distincts qui ont été négociés selon les différents métiers de la régie. Si tous les syndicats n’ont pas apposé leur signature au bas de chaque texte, la direction se félicite d’être parvenue à un consensus avec les partenaires sociaux, y compris la CGT dans certains secteurs.
30 000 agents sur le pont
Parce que les Jeux Olympiques seront avant tout un défi en termes de ressources humaines pour la RATP, pas moins de 30 000 agents travailleront pendant l’événement. Chaque jour, 19 000 d’entre eux seront à pied d’œuvre pour transporter les millions de voyageurs attendus.
- Pendant les JO, la RATP devra transporter jusqu’à 9,5 millions de voyageurs quotidiens
- En temps normal, le trafic estival est de 6 millions de passagers par jour
- Le reste de l’année, 11,5 millions de voyages sont effectués chaque jour sur le réseau RATP
Des négociations marathons
Si les montants des primes font rêver, les négociations pour y parvenir ont parfois pris des allures de parcours du combattant. Débutées il y a plusieurs mois, elles ont connu quelques soubresauts, comme lorsque la CGT a déposé un préavis de grève de février à septembre. Un moyen de mettre la pression pour obtenir gain de cause.
Mais c’était sans compter sur l’abnégation de Jean Castex, le nouveau patron de la RATP, qui a mouillé la chemise pour arracher ces accords. L’ancien Premier ministre a multiplié les réunions avec les partenaires sociaux pour parvenir à un compromis satisfaisant, juste à temps pour le coup d’envoi des Jeux.
Les JO, c’est d’abord un sujet de ressources humaines pour nous. Ce n’est pas un enjeu quantitatif.
– Jean Castex, PDG de la RATP
Ainsi s’achèvent des négociations qui auront tenu en haleine le microcosme des transports parisiens pendant de longs mois. Place désormais à la mobilisation générale pour faire de ces JO 2024 une réussite, avec des agents aux petits soins et au porte-monnaie bien rempli. Qui a dit que le sport de haut niveau ne rapportait pas ?
