Le Venezuela se retrouve à nouveau plongé dans la tourmente après la proclamation officielle lundi de la réélection du président chaviste Nicolas Maduro pour un troisième mandat consécutif. Un scrutin dont le résultat est vivement contesté par l’opposition, qui dénonce une “violation grossière de la volonté populaire”, et accueilli avec scepticisme par une grande partie de la communauté internationale, qui réclame une vérification transparente du décompte des voix.
Dans les rues de Caracas, des manifestations spontanées rassemblant des milliers de Vénézuéliens en colère ont éclaté dès l’annonce des résultats. Des échauffourées avec les forces de l’ordre ont été signalées dans plusieurs quartiers populaires de la capitale. Les protestataires exigent un recomptage complet des bulletins en présence d’observateurs indépendants.
L’opposition crie à la fraude massive
Selon les chiffres officiels du Conseil national électoral (CNE), Maduro l’aurait emporté avec 51,2% des voix, contre 44,2% pour son rival Edmundo Gonzalez Urrutia, un candidat de substitution choisi in extremis par l’opposition après l’invalidation de sa cheffe de file Maria Corina Machado. Cette dernière rejette catégoriquement ces résultats, affirmant que son camp a recueilli en réalité 70% des suffrages.
“Pour le peuple vénézuélien, c’est une fraude monumentale, la plus massive au monde !”
lance un jeune manifestant, Luis Garcia.
L’opposition dénonce de nombreuses irrégularités et pressions lors de la campagne et du scrutin. Elle réclame la publication des résultats détaillés bureau de vote par bureau de vote, suspectant que le pouvoir a gonflé la participation dans ses fiefs pour compenser une abstention record.
Une “agression” contre le processus électoral selon Maduro
De son côté, le président réélu crie au complot et rejette les accusations de fraude. Lors de son discours de victoire, il a dénoncé une tentative d’imposer un “coup d’État fasciste et contre-révolutionnaire” au Venezuela. Le parquet a ouvert une enquête sur un présumé “piratage” du système de transmission des données électorales, dans lequel serait impliquée Maria Corina Machado.
“Nous n’accepterons aucun chantage de qui que ce soit. Nous sommes une démocratie libre et souveraine !”
a martelé Maduro.
La communauté internationale appelle à la transparence
À l’international, si le président vénézuélien peut compter sur le soutien de ses alliés habituels comme la Russie, la Chine ou Cuba, les réactions de méfiance dominent. Plusieurs pays latino-américains, de l’Argentine au Paraguay en passant par le Brésil, ont réclamé un “réexamen complet” du processus électoral avec une supervision indépendante. Les États-Unis disent “sérieusement craindre” que le résultat ne reflète pas la volonté réelle des électeurs.
“Nous appelons à la publication intégrale des procès-verbaux et à une vérification transparente, dans un esprit d’apaisement et de responsabilité.”
a déclaré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
En réaction, Caracas a annoncé le rappel de son personnel diplomatique de sept pays latino-américains, les accusant de porter atteinte à sa souveraineté.
Le Venezuela au bord de l’implosion
Cette crise post-électorale vient s’ajouter aux immenses défis auxquels est confronté le Venezuela. Jadis prospère grâce à son pétrole, le pays est aujourd’hui étranglé par une catastrophique crise économique et sociale, marquée par des pénuries généralisées, une hyperinflation et un exode massif. Une situation dont l’opposition impute la responsabilité aux politiques “socialistes” du chavisme au pouvoir depuis 1999.
Pour Rebecca Hanson, chercheuse à l’Université de Floride, ce scrutin très contesté est une nouvelle impasse pour Maduro :
“En termes d’acquisition d’une légitimité internationale, qui était l’un de ses objectifs, cette élection est un désastre.”
Reste à savoir si l’opposition, souvent divisée, saura capitaliser sur la colère populaire sans déclencher un engrenage de violence incontrôlable. Et si la communauté internationale trouvera les leviers pour favoriser une sortie pacifique et démocratique de l’ornière.
Avec un pays au bord de l’implosion, miné par les pénuries, la pauvreté et la répression, l’avenir du Venezuela et de ses 30 millions d’habitants apparaît plus que jamais suspendu à un fragile fil.
À l’international, si le président vénézuélien peut compter sur le soutien de ses alliés habituels comme la Russie, la Chine ou Cuba, les réactions de méfiance dominent. Plusieurs pays latino-américains, de l’Argentine au Paraguay en passant par le Brésil, ont réclamé un “réexamen complet” du processus électoral avec une supervision indépendante. Les États-Unis disent “sérieusement craindre” que le résultat ne reflète pas la volonté réelle des électeurs.
“Nous appelons à la publication intégrale des procès-verbaux et à une vérification transparente, dans un esprit d’apaisement et de responsabilité.”
a déclaré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
En réaction, Caracas a annoncé le rappel de son personnel diplomatique de sept pays latino-américains, les accusant de porter atteinte à sa souveraineté.
Le Venezuela au bord de l’implosion
Cette crise post-électorale vient s’ajouter aux immenses défis auxquels est confronté le Venezuela. Jadis prospère grâce à son pétrole, le pays est aujourd’hui étranglé par une catastrophique crise économique et sociale, marquée par des pénuries généralisées, une hyperinflation et un exode massif. Une situation dont l’opposition impute la responsabilité aux politiques “socialistes” du chavisme au pouvoir depuis 1999.
Pour Rebecca Hanson, chercheuse à l’Université de Floride, ce scrutin très contesté est une nouvelle impasse pour Maduro :
“En termes d’acquisition d’une légitimité internationale, qui était l’un de ses objectifs, cette élection est un désastre.”
Reste à savoir si l’opposition, souvent divisée, saura capitaliser sur la colère populaire sans déclencher un engrenage de violence incontrôlable. Et si la communauté internationale trouvera les leviers pour favoriser une sortie pacifique et démocratique de l’ornière.
Avec un pays au bord de l’implosion, miné par les pénuries, la pauvreté et la répression, l’avenir du Venezuela et de ses 30 millions d’habitants apparaît plus que jamais suspendu à un fragile fil.