En ce mois de juillet hors du commun, les couloirs de Matignon et des ministères français résonnent d’une drôle de mélodie. Entre flottement et activité intense, le quotidien des ministres démissionnaires au sein d’un gouvernement fantôme sonne comme une partition déconcertante. Une symphonie politique insolite qui trouve son rythme au son des Jeux olympiques.
Des ministères au ralenti, d’autres en ébullition
Depuis l’échec de la dissolution et la démission d’Élisabeth Borne, la France est dirigée par un gouvernement chargé des affaires courantes. Une situation qui donne lieu à des disparités étonnantes d’un ministère à l’autre.
Ainsi, si certains ministres fantômes errent dans leurs hôtels particuliers, d’autres n’ont jamais été aussi actifs. Car pendant que le pays retient son souffle politique, les Jeux olympiques s’imposent comme une obligation d’État. À Beauvau ou aux Sports, l’heure est à la mobilisation générale pour sécuriser et organiser ce rendez-vous planétaire.
Les JO, c’est un moment de vérité pour l’État. On a senti avant la cérémonie d’ouverture une tension indicible dans tous les corps de l’État.
Un conseiller ministériel
L’agenda olympique, un défi hors norme
Organiser les Jeux olympiques relève toujours du défi. Mais le faire avec un gouvernement démissionnaire tient de la gageure. Pourtant, envers et contre tout, la machine étatique est à la manœuvre pour offrir au monde un spectacle à la hauteur.
Sécurité, transports, derniers aménagements… Les dossiers brûlants s’enchaînent sur le bureau des ministres concernés. Loin des affres habituels de la trêve estivale, Paris 2024 maintient sous pression un exécutif moribond.
Un gouvernement fantôme à durée limitée
Malgré l’effervescence olympique, chacun est conscient que cette situation ubuesque ne pourra perdurer. Tôt ou tard, il faudra redonner un souffle politique au pays et mettre fin à ce flottement gouvernemental.
En attendant, les ministres démissionnaires jouent leur partition avec abnégation. Certains en coulisses, d’autres sous le feu des projecteurs. Tous avec le sentiment d’écrire une page inédite de notre histoire politique. Une symphonie estivale aussi étrange qu’éphémère dont les Jeux olympiques composent la portée.
