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L’Europe se prépare à riposter face aux menaces de Trump

Alors que la campagne présidentielle bat son plein aux États-Unis, l'Europe se prépare déjà à d'éventuelles mesures protectionnistes de Donald Trump en cas de retour à la Maison Blanche. Quelles options s'offrent à l'UE pour riposter ? Découvrez les scénarios à l'étude pour...

Alors que la campagne présidentielle américaine bat son plein, avec le retrait surprise de Joe Biden et l’entrée en lice de Kamala Harris, les regards se tournent déjà vers l’après-élection. Et du côté de l’Europe, c’est la perspective d’un retour de Donald Trump à la Maison Blanche qui préoccupe. Les experts de la Commission européenne planchent en effet sur différents scénarios pour contrer d’éventuelles mesures protectionnistes promises par le candidat républicain.

Le spectre d’une guerre commerciale

Dans son programme économique, Donald Trump envisage en effet de sévères mesures protectionnistes, avec notamment une hausse généralisée des droits de douane sur les importations. Des taxes de 60% pourraient ainsi viser les produits chinois, et de 10% ceux venus du reste du monde. Un scénario catastrophe pour le Vieux Continent, qui serait la première victime de cette politique selon une étude de Goldman Sachs.

Les pays de l’UE sont beaucoup plus exposés au commerce international que les États-Unis et seraient donc plus durement touchés par une guerre commerciale.

– Un expert de Goldman Sachs

L’Europe, première cible

De fait, les exportations représentent près de 50% du PIB de l’UE, contre seulement 12% pour les États-Unis. Et les pays européens figurent parmi les principaux partenaires commerciaux de l’Oncle Sam. Pas étonnant donc que Bruxelles s’inquiète d’un potentiel regain de protectionnisme américain.

Des scénarios de riposte à l’étude

Pour ne pas se laisser surprendre, la Commission européenne a demandé à ses experts d’élaborer différents scénarios de riposte en cas de victoire de Trump et de mise en œuvre de ses menaces. Plusieurs pistes sont à l’étude :

  • Des taxes de rétorsion ciblées sur des produits emblématiques américains comme les motos Harley-Davidson, le bourbon ou les jeans Levi’s
  • Une plainte à l’OMC pour dénoncer des mesures contraires aux règles du commerce international
  • La suspension de négociations commerciales en cours, comme celles sur la taxation des GAFA

Éviter l’escalade

Mais Bruxelles espère surtout éviter d’en arriver là et mise sur la dissuasion. En montrant qu’elle est prête à riposter, l’UE veut convaincre les États-Unis que personne n’aurait à gagner d’une guerre commerciale.

Nous ne voulons pas d’une escalade protectionniste. Mais s’il le faut, nous n’hésiterons pas à défendre nos intérêts.

– Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne

Reste à savoir si cela suffira à convaincre l’imprévisible Donald Trump. Réponse dans quelques mois, au soir du 5 novembre 2024. D’ici là, l’Europe retient son souffle et affûte ses armes au cas où la guerre commerciale finirait par éclater des deux côtés de l’Atlantique.

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