C’est un véritable coup de tonnerre qui a secoué le football féminin français ce dimanche. Engagées dans une rencontre capitale face au Canada pour une place en quarts de finale des Jeux Olympiques de Paris, les Bleues ont sombré dans les dernières minutes, s’inclinant sur le score de 1-2. Un revers d’autant plus douloureux qu’il s’est accompagné des blessures de deux cadres de l’équipe : Wendie Renard et Pauline Peyraud-Magnin.
Un scénario cruel pour les Françaises
Tout avait pourtant idéalement commencé pour les joueuses de Corinne Diacre. Dès la 10ème minute, Kadidiatou Diani, bien servie par Grace Geyoro, trompait la gardienne canadienne pour ouvrir le score. Les Bleues semblaient alors en mesure de contrôler les débats. Mais c’était sans compter sur la résilience de Canadiennes jamais résignées.
Le tournant du match : les blessures de Renard et Peyraud-Magnin
Le sort du match a basculé peu avant la mi-temps, avec les sorties successives sur blessure de deux piliers de l’équipe de France. Touchée à une cheville, Wendie Renard, capitaine et taulière de la défense, a dû céder sa place dès la 40ème minute. Un coup dur rapidement suivi par la blessure de Pauline Peyraud-Magnin, contrainte elle aussi de quitter ses partenaires juste avant la pause. Deux absences lourdes de conséquences.
Les Canadiennes renversent la vapeur
Revigorées par ces événements, les Canadiennes sont revenues des vestiaires avec de toutes autres intentions. Et leurs efforts ont rapidement payé. À la 57ème minute, sur un centre de Janine Beckie, Christine Sinclair catapultait le ballon de la tête au fond des filets, remettant les deux équipes à égalité. Les Bleues accusaient le coup, incapables de réagir.
Et à force de subir, elles ont logiquement fini par craquer. À la 83ème, Adriana Leon, bien lancée en profondeur, ajustait Solène Durand d’une frappe croisée imparable. 2-1 pour le Canada, le score ne bougera plus malgré une fin de match sous haute tension. L’aventure olympique des Françaises s’arrêtait là, aux portes des quarts de finale.
L’heure des questions pour les Bleues
Au-delà de la cruelle déception, cette élimination précoce soulève de nombreuses interrogations. Comment l’équipe de France, demi-finaliste de la dernière Coupe du Monde, a-t-elle pu passer à côté de son tournoi olympique ? Les blessures de Renard et Peyraud-Magnin, certes importantes, suffisent-elles à expliquer ce revers ?
On n’a pas su tenir le résultat. Après les blessures de Wendie et Pauline, on a subi, on a reculé. C’est une grosse déception, il va falloir vite relever la tête.
Corinne Diacre, sélectionneuse de l’équipe de France
Des questions auxquelles le staff de l’équipe de France féminine va devoir rapidement trouver des réponses. Car au-delà du résultat, c’est la manière qui interroge. Dominatrices en début de match, les joueuses de Corinne Diacre ont progressivement sombré, comme étouffées par la pression de l’événement.
Et maintenant ?
Éliminées des Jeux Olympiques, les Françaises vont désormais devoir se remobiliser en vue des prochaines échéances, à commencer par les éliminatoires de la Coupe du Monde 2025. Il faudra aussi gérer l’après, entre déception et potentielle remise en question.
D’ici là, il faudra aussi surveiller l’évolution de l’état de santé de Wendie Renard et Pauline Peyraud-Magnin. La nature exacte de leurs blessures n’a pas encore été communiquée, mais leur indisponibilité serait un coup dur supplémentaire pour une équipe de France déjà bien sonnée par cette élimination olympique.
Une chose est sûre, ce revers face au Canada laissera des traces. À l’équipe de France féminine de se relever, pour ne pas voir ce qui devait être son été doré se transformer en profonde désillusion.