C’est une immense déception. À 29 ans, Walide Khyar voyait les Jeux Olympiques de Paris comme l’occasion d’une vie de décrocher une médaille olympique. Mais le destin en a décidé autrement. Le judoka français de la catégorie des moins de 66kg a vu son rêve se briser à seulement 7 petites secondes de la fin de son quart de finale.
Un début de journée prometteur
Pourtant, tout avait si bien commencé pour Walide Khyar dans le mythique Champ-de-Mars à Paris. Après une entrée en matière sereine au premier tour, il créait la surprise en dominant le vice-champion olympique en titre, le redoutable Géorgien Vazha Margvelashvili. Sublimé par le public, le Français sortait un judo flamboyant pour s’imposer par ippon.
Cette victoire de prestige lui ouvrait les portes des quarts de finale et d’un podium qui semblait à portée de main. Face au Kazakh Gusman Kyrgyzbayev, 26e mondial qu’il avait déjà battu cette année, Walide Khyar tenait son billet pour le dernier carré.
Le sort bascule à 7 secondes de la fin
Mais le rêve olympique de Walide Khyar allait virer au cauchemar. Alors qu’il menait au score et contrôlait le combat, le Français a voulu forcer la décision avant la prolongation. À 7 secondes de la fin, sur une attaque précipitée, il se fait contrer par Kyrgyzbayev. Waza-ari. Défaite. Les espoirs de titre s’envolent.
Je mène le combat, il ne reste que quelques secondes, j’y suis presque. Et puis cette erreur, ce contre… C’est terrible.
Walide Khyar, très ému après sa défaite
La médaille de bronze comme lot de consolation
Malgré l’immense déception, Walide Khyar devait se remobiliser pour tenter de décrocher une médaille de bronze. Au courage, il remportait son combat de repêchages face au Mongol Baskhuu Yondonperenlei, s’offrant une dernière chance de monter sur le podium olympique.
Mais face au numéro 1 mondial, le Moldave Denis Vieru qui l’avait déjà battu à trois reprises, la marche était trop haute. Encore une fois, à quelques secondes de la fin, Khyar craquait et s’inclinait. Il termine au pied du podium, frustré et abattu.
Le goût amer de l’occasion manquée
Pour Walide Khyar, ces Jeux Olympiques de Paris resteront ceux des regrets. Ceux d’une médaille olympique passée tout près. À 29 ans, le natif de Bondy ne sait pas de quoi son avenir sportif sera fait.
C’était mon rêve, j’y ai tellement cru. Je ne réalise pas encore que c’est fini, que je repars sans médaille. Il va me falloir du temps pour digérer.
Un Walide Khyar meurtri et des larmes plein les yeux
Une immense déception pour celui qui rêvait d’imiter Teddy Riner et d’entrer dans la légende du judo français. Mais le sport est parfois cruel. En judo, tout peut basculer en une fraction de seconde. Walide Khyar l’a appris à ses dépens. Dans la douleur.