L’année 2024 restera gravée dans les mémoires comme un tournant majeur dans le conflit israélo-palestinien. Une série d’événements sans précédent a propulsé la région dans une spirale de violence, attirant l’attention et les réactions de la communauté internationale. Retour sur ces développements clés et leurs implications.
L’attaque meurtrière sur le Golan : le point de non-retour
Le 29 juillet 2024, une roquette tirée depuis le Liban par le Hezbollah s’abat sur la ville druze israélienne de Majdal Shams, dans le Golan occupé. Le bilan est terrifiant : 12 adolescents tués et 18 blessés. L’État hébreu pointe immédiatement du doigt le mouvement chiite, jurant qu’il paiera « le prix fort ». C’est le début d’une escalade aux conséquences imprévisibles.
Cette attaque intervient dans un contexte déjà tendu, Israël ayant mené la veille des frappes sur Gaza, faisant 30 morts civils dont des enfants dans une école selon le Hamas. La communauté internationale, consternée, appelle les deux parties à la retenue. Mais le point de non-retour semble franchi.
Le Hezbollah nie, l’Iran met en garde
Face aux accusations d’Israël, le Hezbollah réfute toute implication dans le tir meurtrier. Mais pour l’État hébreu, le doute n’est pas permis au vu du type de missile utilisé, de fabrication iranienne. Téhéran, allié du Hezbollah, met en garde Israël contre toute « aventure » militaire au Liban, qui pourrait dégénérer de façon incontrôlable.
“Le massacre de samedi constitue le franchissement de toutes les lignes rouges par le Hezbollah. Il ne s’agit pas d’une armée qui combat une autre armée, mais d’une organisation terroriste qui tire délibérément sur des civils.”
Israël Katz, Ministère israélien des Affaires étrangères
Condamnations internationales et appels au calme
De Washington à Berlin en passant par Paris, les capitales occidentales condamnent fermement l’attaque contre Majdal Shams. Le secrétaire d’État américain pointe la responsabilité du Hezbollah, tandis que la France et l’Allemagne exhortent à éviter toute escalade. L’ONU appelle à « la plus grande retenue », craignant une conflagration régionale.
- Les États-Unis réaffirment leur « soutien indéfectible » à Israël
- L’Union européenne condamne un « bain de sang » et réclame une enquête indépendante
- L’ONU redoute qu’une intensification n’engloutisse la région dans une « catastrophe inimaginable »
Vers une « offensive décisive » d’Israël contre le Hezbollah ?
Selon certaines sources, l’armée israélienne préparerait une vaste opération contre les forces du Hezbollah dans le sud du Liban. L’objectif : porter un coup fatal aux capacités militaires du mouvement chiite. Mais une telle offensive risquerait d’enflammer toute la région et d’impliquer d’autres acteurs comme l’Iran et la Syrie.
Des négociations à Rome pour éviter le pire
Alors que la situation semble au bord du gouffre, une réunion entre les principaux médiateurs (Égypte, États-Unis, Qatar) et le chef du renseignement israélien est organisée en urgence à Rome. L’enjeu : tenter de trouver une issue diplomatique pour éviter une nouvelle guerre ouverte qui pourrait cette fois dépasser les frontières du Liban et de Gaza.
“Les attaques perfides doivent cesser immédiatement. Il est désormais important d’agir avec sang-froid. Beaucoup trop de personnes sont déjà mortes dans ce conflit”.
Annalena Baerbock, ministre allemande des Affaires étrangères
À l’été 2024, le conflit israélo-palestinien se trouve donc à un tournant critique. L’attaque sur le Golan a fait basculer la situation dans une spirale de tensions et de violences qui menace d’embraser tout le Moyen-Orient. Malgré les appels au calme et les efforts diplomatiques, le spectre d’une confrontation majeure entre Israël et le Hezbollah n’a jamais semblé aussi proche. Les prochaines semaines seront décisives pour savoir si la raison l’emportera sur la logique guerrière, dans l’une des crises les plus dangereuses que la région ait connues.