Dans la paisible commune d’Étampes, en Essonne, un climat de peur s’est insidieusement installé. Derrière cette atmosphère pesante, se cache l’influence troublante d’un groupe de médiateurs et d’employés municipaux, dont certains affichent de lourds casiers judiciaires. Une situation alarmante qui perdure depuis des années, avec la bénédiction tacite de la mairie Les Républicains (LR).
Des médiateurs au-dessus des lois ?
Le cœur du problème se situe au sein du service de médiation de la ville. Censés œuvrer pour la tranquillité publique, plusieurs de ces agents ont un passé judiciaire chargé :
- Enlèvements avec séquestration
- Outrages et rébellion
- Vols et violences aggravées
Pourtant, loin d’être écartés, ces individus controversés sont confortablement installés à la mairie. Le recrutement semble même favoriser les profils avec mentions au casier, comme le souligne un rapport accablant de la Cour des comptes.
Le règne de l’intimidation
Forts de leur position, certains médiateurs n’hésitent pas à user de méthodes d’intimidation pour asseoir leur emprise sur les quartiers populaires. Menaces, pressions, représailles… Leur objectif : faire taire toute voix dissonante et imposer un ordre parallèle.
Si vous manifestez contre le clientélisme, les quartiers vont brûler, et on pourra vous accuser d’avoir provoqué ces violences…
– Un élu local menacé
Face à ce constat alarmant, les langues peinent à se délier. La peur des représailles est omniprésente.
Clientélisme électoral : la stratégie du maire
Dans ce contexte, difficile de ne pas s’interroger sur le rôle de la municipalité LR. Le maire, Franck Marlin, semble avoir fait le choix d’un clientélisme assumé pour s’attacher les faveurs de l’électorat des quartiers :
- Organisation d’une marche blanche en hommage à deux figures délinquantes locales
- Réintégration de médiateurs aux profils troubles
- Soupçons de favoritisme sur des marchés publics
Un calcul politique cynique qui lui permet de réaliser des scores électoraux spectaculaires dans les bureaux de vote concernés, en décalage total avec les tendances nationales.
La justice s’en mêle
Malgré l’omerta ambiante, la situation à Étampes a fini par éveiller l’attention de la justice. En mars 2024, le maire a été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour atteinte à la liberté d’accès à un marché public, abus de confiance et faux. Si aucune poursuite n’a été engagée à ce stade, cette affaire jette une lumière crue sur les dérives d’un système gangrené.
À l’heure où ces lignes sont écrites, le statu quo perdure à Étampes. Mais pour combien de temps encore ? Les habitants, pris en otage par ce climat délétère, aspirent à un sursaut démocratique. Il est temps de briser l’omerta et de rendre à cette ville l’apaisement qu’elle mérite.