La cérémonie d’ouverture tant attendue des Jeux Olympiques de Paris 2024 a viré au scandale vendredi soir. En cause : une séquence artistique parodiant le célèbre tableau de Léonard de Vinci, La Cène, où les apôtres étaient remplacés par des athlètes en tenue. Cette représentation jugée blasphématoire par beaucoup a immédiatement enflammé les réseaux sociaux et suscité l’indignation d’une partie du public et de personnalités politiques ou religieuses.
Une parodie de trop pour certains
Si l’intention des artistes était de marquer les esprits avec une oeuvre subversive mélangeant sport et religion, le résultat final en a choqué plus d’un. Sur les réseaux sociaux, les commentaires outrés se sont multipliés, beaucoup y voyant un blasphème inacceptable.
C’est une honte, un manque total de respect envers les chrétiens. On ne peut pas tout se permettre sous couvert de création artistique !
S’insurge un internaute sur Twitter.
Des élus de différents bords politiques ont également condamné cette séquence polémique, appelant à plus de retenue dans ce type d’événements populaires suivis par des millions de personnes.
L’art doit-il avoir des limites ?
Cette controverse relance le débat sans fin sur les limites de la liberté d’expression artistique, surtout lorsqu’elle touche au religieux. Les créateurs de la séquence se défendent en invoquant leur droit à revisiter des œuvres cultes pour bousculer et faire réfléchir.
L’art a toujours été un espace de transgression. Notre tableau vivant se voulait une réinterprétation au second degré, sans volonté de blesser.
Explique le collectif derrière la création.
Mais pour les détracteurs, s’attaquer à un symbole aussi fort que la Cène est allé trop loin. Difficile de réconcilier les deux camps sur un sujet aussi sensible et clivant.
JO et polémiques, une longue histoire
Ce n’est pas la première fois que les Jeux Olympiques sont entachés par des polémiques, qu’elles soient politiques, économiques ou artistiques comme cette année. On se souvient notamment :
- Des JO de Berlin en 1936 utilisés comme vitrine par le régime nazi
- Des poings levés des athlètes américains en 1968 pour protester contre les discriminations
- Du gigantisme et des dépenses démesurées des JO de Pékin ou Sotchi
Pour Paris 2024, cette polémique artistique vient ternir la fête et diviser l’opinion. Quelles seront les retombées à plus long terme pour l’image des Jeux ? L’avenir le dira mais une chose est sûre : cette cérémonie restera dans les annales pour sa capacité à susciter le débat !
