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Scandale aux JO : Le volley-ball entaché par un passé judiciaire

Un joueur de beach-volley néerlandais, condamné pour viol sur mineure en 2016, suscite l'indignation en participant aux JO de Paris. Entre rédemption et malaise, les avis divergent sur sa présence controversée...

Les Jeux Olympiques de Paris 2024 viennent à peine de débuter que déjà une polémique enfle autour de la présence d’un athlète au lourd passé judiciaire. Steven van de Velde, joueur de beach-volley néerlandais âgé de 28 ans, a été condamné en 2016 à quatre ans de prison pour le viol d’une jeune fille de 12 ans. Malgré ce passé sombre, il foule en ce moment même le sable du Stade Tour Eiffel avec son coéquipier pour tenter de décrocher une médaille olympique.

Un scandale qui divise l’opinion

La présence de Steven van de Velde cristallise les tensions et soulève de nombreuses interrogations. Pour certains, comme Tom, un spectateur de 20 ans croisé à l’entrée de l’enceinte sportive, cela ne pose pas de problème : « S’il a purgé sa peine, ça ne me dérange pas. On ne peut pas condamner quelqu’un à vie. Je viens pour voir du sport, profiter du spectacle, le reste ça ne me regarde pas. » D’autres en revanche, à l’image de Leonie, une Allemande de 29 ans, et son amie Chloe, Américaine de 32 ans, expriment un certain malaise : « Il a été jugé, c’est normal qu’il puisse continuer sa vie, reprendre le volley-ball. Mais pas sur une scène internationale comme les Jeux olympiques, où il est autant exposé. Ça, ce n’est pas normal », juge la première.

Des mesures spéciales pour éviter tout dérapage

Face à cette situation délicate, les organisateurs ont dû prendre des dispositions particulières. Le joueur néerlandais sera ainsi logé à l’écart des autres athlètes dans le village olympique. Une façon de prévenir tout risque de dérapage et de préserver une certaine sérénité au sein de la délégation batave. Mais cela suffira-t-il à apaiser les esprits et faire taire la polémique ?

Le sport doit-il offrir une seconde chance ?

Au-delà du cas Steven van de Velde, c’est toute la question de la rédemption et de la réinsertion des sportifs condamnés qui est posée. Le sport de haut niveau peut-il, doit-il offrir une seconde chance à ceux qui ont un jour gravement fauté ? Les avis divergent et le débat promet d’être animé dans les travées du Stade Tour Eiffel comme sur les réseaux sociaux.

Ce qui est dérangeant, c’est que la peine ait été aussi courte. Les gens comme ça ne sont jamais condamnées à des peines longues.

– Chloe, spectatrice américaine

Une épée de Damoclès au-dessus des Jeux

Une chose est sûre, cette affaire risque de polluer l’atmosphère de fête et de communion qui caractérise habituellement les Jeux Olympiques. Tel une épée de Damoclès, le passé de Steven van de Velde planera au-dessus du tournoi de beach-volley. Il faudra certainement attendre son élimination, ou au contraire un improbable sacre, pour que la polémique retombe.

D’ici là, gageons que le joueur fera tout pour se concentrer sur sa performance sportive. Lui qui rêvait certainement d’autres circonstances pour ses premiers Jeux Olympiques va devoir composer avec le poids d’un lourd fardeau médiatique et évoluer sous le feu des critiques. Un sacré défi mental en perspective.

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