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Un viol dans les toilettes de l’école couvert par les autorités

Aux États-Unis, une affaire de viol dans des toilettes scolaires par un élève trans met en lumière la dérive idéologique de certaines autorités. Quand la politique identitaire prend le pas sur la sécurité des élèves...

Nous sommes dans le comté de Loudoun, en Virginie. Scott Smith, un père de famille, vit l’impensable : sa fille de 15 ans lui confie avoir été agressée sexuellement dans les toilettes de son lycée par un garçon portant une jupe. Mais au lieu de recevoir le soutien des autorités scolaires, le père se retrouve traîné en justice et condamné pour trouble à l’ordre public. Comment en est-on arrivé là ?

Quand la théorie du genre s’immisce à l’école

Tout commence en mai 2021, quand le lycée Stone Bridge décide d’ouvrir ses toilettes pour filles aux élèves transgenres. Une mesure inspirée par les théories du genre, de plus en plus influentes dans certains milieux éducatifs américains. C’est ainsi qu’un garçon de 15 ans, se déclarant “gender fluid”, obtient le droit d’utiliser les sanitaires féminins. Mais le 28 mai, il y agresse sexuellement une camarade de classe, la plaquant au sol dans une cabine.

Le père de la victime, Scott Smith, est alors appelé par l’école qui minimise l’incident, parlant d’une simple “altercation physique”. Mais sa fille lui raconte l’horreur qu’elle vient de subir. Révolté, Smith demande des comptes à la direction qui refuse de reconnaître le viol et de prendre des mesures. L’affaire est étouffée.

Des autorités sous influence progressiste

L’attitude de l’école s’explique par l’idéologie dominante au sein du conseil scolaire de Loudoun, acquis aux thèses “woke” et à la théorie du genre. Sa présidente très à gauche, Brenda Sheridan, fait la leçon aux parents inquiets en les taxant de “transphobie”. Le directeur du district, Scott Ziegler, nie publiquement qu’un viol ait eu lieu. Selon lui, il n’y a “aucun incident impliquant des élèves trans” et le “prédateur transgenre n’existe tout simplement pas”.

Cette négation de la réalité se poursuit malgré une seconde agression fin 2021, commise par le même élève trans dans un autre lycée où il a été discrètement transféré. Les autorités scolaires, soutenues par le procureur démocrate du comté Buta Biberaj (élu avec le soutien financier de George Soros), font tout pour étouffer l’affaire.

Un père bâillonné et condamné

Face à ce déni, Scott Smith tente d’alerter lors d’une réunion publique du conseil d’école le 22 juin. Mais on lui refuse la parole et lorsqu’il s’emporte, il est brutalement plaqué au sol et arrêté par la police. Les images de ce père menotté et le visage en sang font le tour des réseaux sociaux. Il est présenté comme un “terroriste domestique” par la puissante fédération des conseils scolaires.

Pire, la procureure Biberaj s’acharne personnellement contre lui, requérant de la prison ferme pour “trouble à l’ordre public”. Celui qui voulait juste défendre sa fille se retrouve condamné. Il est même interdit d’accès aux locaux de l’école pour l’empêcher de s’exprimer.

J’ai été époustouflé. L’idée qu’il s’agisse d’une personne que nous devons mettre en cage…

– Elizabeth Lancaster, avocate de Scott Smith

Une bavure révélée au grand jour

Il faudra des mois pour que la vérité éclate grâce au travail d’investigation du Daily Wire. En octobre 2021, le média conservateur révèle toute l’affaire, dévoilant l’identité du violeur présumé et l’étendue de la dissimulation par les autorités scolaires de Loudoun. Le scandale prend alors une tournure nationale.

Acculé, le directeur Ziegler doit faire son mea culpa et présenter ses excuses aux victimes. Un grand jury épingle sa gestion désastreuse dans un rapport accablant. Plusieurs hauts responsables, dont Ziegler, sont licenciés. Mais les dommages sont faits.

Le triomphe de l’idéologie sur la réalité

Ce fait divers sordide illustre les dérives d’une certaine gauche américaine obnubilée par les questions identitaires et de genre. Au nom du progressisme, des évidences biologiques sont niées et la sécurité des élèves, notamment des jeunes filles, est sacrifiée sur l’autel de la théorie du genre. Des principes élémentaires de précaution et de bon sens sont bafoués.

Dans cette affaire, l’administration scolaire a préféré couvrir les viols et poursuivre en justice un père éploré plutôt que de remettre en cause son idéologie. Un aveuglement dangereux et révélateur d’une dérive inquiétante. C’est toute la crédibilité du système éducatif qui est ébranléee quand la recherche de “justice sociale” mène à une telle injustice.

La famille brisée, le criminel libéré

Quant à l’épilogue, il est cruel. Scott Smith et sa famille sont traumatisés et ruinés par les frais de justice. Leur fille adopte des opinions “woke” de plus en plus radicales, s’éloignant de ses parents. Et l’agresseur présumé dans tout ça ? Condamné en catimini à des peines légères, il est finalement libéré en novembre 2022, à ses 18 ans. Grâce au procureur progressiste, son casier judiciaire restera vierge. Une impunité qui fait froid dans le dos.

Cette affaire est symptomatique d’un climat politique délétère outre-Atlantique où le militantisme identitaire a pris le pas sur la raison et l’intérêt des enfants. Quand les responsables scolaires et judiciaires sont plus soucieux de faire avancer un agenda idéologique que de protéger les élèves, où va-t-on ? Le cas de Loudoun doit servir de signal d’alarme sur les périls d’une pensée unique qui s’immisce dangereusement dans l’éducation.

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