En ce vendredi 26 juillet 2024, à quelques heures de la cérémonie d’ouverture tant attendue des Jeux Olympiques de Paris, c’est la consternation qui règne. Le réseau ferroviaire français a été la cible d’une vague de sabotages coordonnés dans la nuit, paralysant une grande partie du trafic et semant le chaos pour les voyageurs.
Selon une source sécuritaire s’étant confiée au Figaro, le mode opératoire utilisé pour ces attaques incendiaires contre les installations ferroviaires porte la signature de groupuscules d’ultragauche. Si aucune revendication n’a pour l’heure été faite et qu’aucun suspect n’a encore pu être interpellé, tous les services de renseignement sont sur le pont pour tenter d’identifier les responsables.
Une attaque massive et coordonnée
Aux alentours de 4h du matin, la SNCF a annoncé avoir été victime d’une « attaque massive d’ampleur » visant à saborder son réseau, principalement les lignes TGV. Trois sites ont été touchés quasi-simultanément :
- Courtalain dans l’Eure-et-Loir
- Pagny-sur-Moselle en Meurthe-et-Moselle
- Croisilles dans le Pas-de-Calais
Une quatrième tentative de sabotage a pu être déjouée in extremis à Vergigny dans l’Yonne grâce à la réactivité d’agents SNCF qui ont mis en fuite plusieurs individus.
800 000 voyageurs impactés, des perturbations tout le week-end
Selon Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, ces actes malveillants affectent déjà plus de 800 000 usagers à travers la France. Et le pire reste à venir puisque des perturbations majeures sont à prévoir sur l’ensemble du réseau ferré national jusqu’à la fin du week-end.
C’est un coup très dur porté au pays, à la SNCF et aux voyageurs en ce jour de fête nationale du sport. Nous mettons tout en œuvre pour un retour à la normale le plus rapidement possible.
– Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF
L’ultragauche dans le viseur, une enquête ouverte
Si pour l’heure aucune revendication n’a été faite, une source sécuritaire a confié au Figaro que le mode opératoire utilisé pour ces sabotages rappelle fortement celui de groupes radicaux de l’ultragauche. Des actes incendiaires visant des infrastructures stratégiques, sans faire de victimes, portent en effet leur signature.
Une enquête a été ouverte et l’ensemble des services de renseignement français sont mobilisés pour tenter d’identifier au plus vite les auteurs de ces attaques coordonnées. La sûreté ferroviaire et la police scientifique procèdent actuellement aux constatations sur les lieux des différents sabotages.
Un acte politique à la veille des Jeux Olympiques ?
Le timing interroge forcément. Viser le réseau ferroviaire national le jour-même de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, évènement planétaire mettant la France sous le feu des projecteurs, ne doit rien au hasard selon de nombreux observateurs.
S’agit-il pour les saboteurs de dénoncer la tenue de ces Jeux en pleine crise sociale, écologique et économique ? De perturber un évènement perçu comme une vitrine pour le pouvoir en place ? Si la piste de l’ultragauche se confirme, nul doute que cette attaque massive revêt un caractère éminemment politique.
La France retient son souffle en attendant d’en savoir plus sur les responsables de ce chaos. Le gouvernement promet qu’ils seront retrouvés et traduits en justice. Un évènement qui jette une ombre sur des Jeux Olympiques déjà controversés.