En 2024, la flamme olympique brillera à nouveau sur Paris, un siècle après les derniers Jeux organisés dans la capitale française en 1924. Si l’esprit de l’olympisme reste inchangé, l’ampleur de l’événement a considérablement évolué en 100 ans. Retour sur les similitudes et différences entre ces deux éditions des JO à Paris.
Paris 1924 vs Paris 2024 : un siècle d’écart, un même défi
Organiser les Jeux Olympiques représente un challenge de taille pour toute ville hôte. Logement, transport, sécurité, financement… Les problématiques restent sensiblement les mêmes malgré le siècle qui sépare les deux éditions parisiennes. Mais si les enjeux demeurent, les solutions, elles, ont bien changé !
Le casse-tête du logement olympique
Déjà en 1924, loger les athlètes et les spectateurs s’avérait complexe dans une ville en proie à une crise du logement. Pour y remédier, un “AirBnB avant l’heure” avait été mis en place, mettant en relation particuliers et visiteurs. Surtout, pour la première fois, un village olympique voyait le jour pour héberger les sportifs, une tradition depuis perpétuée à chaque édition des JO.
En 2024, le village des athlètes s’installera à Saint-Denis, avec une capacité d’accueil de 14 500 lits. Mais la capitale devra aussi loger les milliers de touristes attendus pour l’occasion. Les plateformes de location type AirBnB seront donc à nouveau mises à contribution, 100 ans après les premiers JO parisiens !
Le défi de la mobilité pendant les Jeux
Acheminer des milliers de personnes vers les sites de compétition en un temps record, le tout dans une ville déjà saturée par les embouteillages : le problème n’est pas nouveau ! En 1924, le métro parisien ne desservait pas encore la banlieue où se déroulaient certaines épreuves. La solution avait été de renforcer la ligne de chemin de fer, avec à la clé une augmentation des tarifs pour les spectateurs.
Un siècle plus tard, le réseau de transports francilien s’est densifié mais reste sous tension. Pour 2024, pas moins de 200 kilomètres de voies olympiques seront aménagées, avec un système de navettes spéciales pour rallier les différents sites. Avec l’objectif d’inciter 100% des spectateurs à emprunter les transports en commun !
Quel héritage pour les villes olympiques ?
Si les Jeux de 1924 avaient permis la construction de nouveaux équipements sportifs comme le stade de Colombes, la tendance en 2024 est davantage à la sobriété. Pas question de faire sortir de terre des infrastructures vouées à devenir des “éléphants blancs”. 95% des sites qui accueilleront les compétitions existent déjà, certains datant d’ailleurs de 1924 comme le stade nautique de Vaires-sur-Marne !
“Le sport va chercher la peur pour la dominer, la fatigue pour en triompher, la difficulté pour la vaincre.”
Pierre de Coubertin, rénovateur des Jeux olympiques modernes
Autre similitude entre 1924 et 2024 : des Jeux qui se veulent une vitrine pour le pays hôte. Après le traumatisme de la Grande Guerre, ceux de 1924 devaient exalter l’esprit de la réconciliation par le sport. Un siècle plus tard, les JO version 2024 entendent utiliser le sport comme catalyseur de changement et promouvoir un nouveau modèle de société plus inclusif et durable.
À un an du coup d’envoi de ce rendez-vous planétaire, Paris se prépare à vivre à l’heure olympique pour la 3ème fois de son histoire. Mais au-delà du défi logistique et sécuritaire que représentent les Jeux, la capitale entend bien surfer sur l’enthousiasme populaire retrouvé autour de l’olympisme. Et permettre, comme en 1924, à la France de briller sportivement avec l’ambition de dépasser son record de médailles !