Une vidéo montrant un policier britannique frappant violemment un homme menotté au sol lors d’une arrestation musclée à l’aéroport de Manchester suscite une vive émotion au Royaume-Uni. Les images, devenues virales sur les réseaux sociaux, ont provoqué l’indignation et poussé la police des polices (IOPC) à ouvrir une enquête, alors que des manifestations ont éclaté pour dénoncer les violences policières.
Un usage de la force jugé “excessif et disproportionné”
Sur les images, on peut voir un homme plaqué au sol sur le ventre être violemment frappé à deux reprises à coups de pied par un policier. Si les circonstances exactes de l’interpellation restent à éclaircir, de nombreuses voix se sont élevées pour condamner un usage de la force jugé “excessif et disproportionné”.
La police de Manchester a promptement réagi en annonçant que l’agent mis en cause avait été suspendu de ses fonctions opérationnelles le temps de l’enquête. Elle a néanmoins souligné que trois autres policiers avaient été blessés lors de l’incident, dont une avec une fracture du nez.
Des manifestations dénoncent les violences policières
Mais cela n’a pas suffi à apaiser la colère. Mercredi soir, une centaine de manifestants se sont rassemblés devant le commissariat de Rochdale, dans la banlieue de Manchester, pour dénoncer ce qu’ils estiment être un nouvel exemple de brutalités policières. Un homme a pris la parole pour exprimer sa “solidarité avec tous les opprimés”.
Il ne s’agit pas d’un incident isolé, mais d’un problème systémique de violences et de racisme au sein de la police.
Un manifestant à Rochdale
Le spectre du racisme plane sur la police
Le contexte est d’autant plus tendu que ces derniers mois, la police britannique a été pointée du doigt à plusieurs reprises. Outre-Manche aussi, les accusations de racisme et de discrimination sont régulièrement formulées à l’encontre des forces de l’ordre.
Récemment, le patron des commissaires britanniques avait lui-même qualifié la police de son pays d’institutionnellement raciste. Un constat confirmé par de nombreux rapports alertant sur les contrôles au faciès et le ciblage disproportionné de certaines communautés.
La classe politique monte au créneau
Face à ce nouveau scandale, le gouvernement se devait de réagir. Interrogé, le Premier ministre Keir Starmer a indiqué “comprendre” les préoccupations suscitées et annoncé qu’il avait demandé à sa ministre de l’Intérieur de rencontrer au plus vite le maire de Manchester.
Je comprends la colère provoquée par ces images choquantes. Les responsables devront rendre des comptes.
Keir Starmer, Premier ministre britannique
Mais pour beaucoup, ces paroles doivent se traduire en actes. De nombreuses associations réclament des réformes profondes pour restaurer la confiance entre la police et la population, alors que les “bavures” se multiplient.
L’affaire de Manchester est un nouveau test pour le gouvernement Starmer, qui avait fait de la lutte contre le racisme une de ses priorités. Mais pour l’heure, la police semble peiner à se réformer, comme le montre cet énième dérapage. La publication des conclusions de l’enquête sera scrutée de près.
Il ne s’agit pas d’un incident isolé, mais d’un problème systémique de violences et de racisme au sein de la police.
Un manifestant à Rochdale
Le spectre du racisme plane sur la police
Le contexte est d’autant plus tendu que ces derniers mois, la police britannique a été pointée du doigt à plusieurs reprises. Outre-Manche aussi, les accusations de racisme et de discrimination sont régulièrement formulées à l’encontre des forces de l’ordre.
Récemment, le patron des commissaires britanniques avait lui-même qualifié la police de son pays d’institutionnellement raciste. Un constat confirmé par de nombreux rapports alertant sur les contrôles au faciès et le ciblage disproportionné de certaines communautés.
La classe politique monte au créneau
Face à ce nouveau scandale, le gouvernement se devait de réagir. Interrogé, le Premier ministre Keir Starmer a indiqué “comprendre” les préoccupations suscitées et annoncé qu’il avait demandé à sa ministre de l’Intérieur de rencontrer au plus vite le maire de Manchester.
Je comprends la colère provoquée par ces images choquantes. Les responsables devront rendre des comptes.
Keir Starmer, Premier ministre britannique
Mais pour beaucoup, ces paroles doivent se traduire en actes. De nombreuses associations réclament des réformes profondes pour restaurer la confiance entre la police et la population, alors que les “bavures” se multiplient.
L’affaire de Manchester est un nouveau test pour le gouvernement Starmer, qui avait fait de la lutte contre le racisme une de ses priorités. Mais pour l’heure, la police semble peiner à se réformer, comme le montre cet énième dérapage. La publication des conclusions de l’enquête sera scrutée de près.