Un scandale d’ampleur secoue actuellement la classe politique française. Au cœur de la tempête : Hubert Julien-Laferrière, député NUPES-EELV. Cet ex-maire du 9e arrondissement de Lyon est dans le viseur de la justice pour son implication présumée dans une sombre affaire d’arnaque à la cryptomonnaie en Afrique, doublée de soupçons de corruption par l’État du Qatar. L’affaire soulève de nombreuses questions sur l’intégrité de cet élu au parcours sinueux, passé de LREM à EELV.
Une perquisition qui fait grand bruit
Tout a commencé par une perquisition remarquée au domicile et au bureau parlementaire d’Hubert Julien-Laferrière. Les enquêteurs s’intéressent à son rôle dans la promotion d’une cryptomonnaie, le Limocoin, lancée par un homme d’affaires camerounais. Le député aurait vanté les mérites de cette monnaie virtuelle lors d’une commission à l’Assemblée nationale début 2022, une “connerie” faite par “naïveté” selon ses propres mots. Mais la justice soupçonne en réalité des contreparties financières.
5000 euros par mois du Qatar ?
L’affaire prend une dimension supplémentaire avec les révélations du Monde sur de possibles ingérences et rémunérations étrangères. Hubert Julien-Laferrière aurait ainsi perçu 5000 euros mensuels durant environ un an, en échange de prises de position dictées par le Qatar et relayées par des intermédiaires. Cela expliquerait notamment ses critiques contre l’Arabie saoudite ou son soutien à des opposants béninois lors d’un déplacement d’Emmanuel Macron dans ce pays.
Un parcours politique chaotique
Cette affaire vient entacher un peu plus le parcours tumultueux d’Hubert Julien-Laferrière sur la scène politique. Élu député LREM en 2017, il avait claqué la porte du parti présidentiel pour rejoindre Génération écologie. Candidat malheureux à la mairie de Lyon en 2020, il avait finalement retrouvé un siège de député en 2022 sous la bannière de la NUPES. Un grand écart idéologique qui interroge, à l’aune de ces nouvelles révélations.
Vers une reconversion dans la défense des grands singes
Face à la tourmente, Hubert Julien-Laferrière a annoncé vouloir se retirer de la vie politique pour se consacrer à “sa passion secrète” : la défense des grands singes comme les gorilles, chimpanzés et orangs-outans. Il compte mettre son énergie au service d’ONG, alors même qu’il est visé par une enquête du parquet national financier. Un changement de cap radical qui ne manquera pas de faire parler.
Au final, cette affaire jette une lumière crue sur les dérives de certains élus, prêts à monnayer leur influence au plus offrant. Elle pose aussi la question des ingérences étrangères dans le débat politique français et du contrôle des liens entre les parlementaires et des intérêts extérieurs. À l’heure où la confiance dans la classe politique est au plus bas, ce nouveau scandale risque de laisser des traces durables.