La Papouasie-Nouvelle-Guinée est sous le choc après une série d’attaques meurtrières ayant frappé trois villages les 16 et 18 juillet derniers. Selon un bilan provisoire de l’ONU, au moins 26 personnes ont perdu la vie, dont 16 enfants. Un lourd tribut qui pourrait encore s’alourdir, plongeant le pays dans une profonde crise humanitaire.
Des attaques d’une violence inouïe
Les villages concernés ont été le théâtre de scènes d’une rare brutalité. Des hommes armés ont fait irruption, semant la terreur et s’en prenant sans distinction aux habitants, y compris aux plus vulnérables. « Je suis horrifié par la choquante éruption de violence meurtrière », a déclaré Volker Türk, Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme.
Selon les premières constatations, ces attaques seraient liées à des conflits fonciers, un fléau qui gangrène de nombreuses régions de Papouasie-Nouvelle-Guinée. « Apparemment due à un différend sur la propriété et les droits d’utilisation de terres et de lacs », précise l’ONU.
Un pays encore meurtri
Cette tragédie survient alors que le pays peine encore à se remettre d’un terrible glissement de terrain survenu fin mai, qui avait fait près de 2000 morts. Les habitants endeuillés doivent à présent faire face à cette nouvelle épreuve, dans un contexte de grande précarité.
Les violences intercommunautaires sont monnaie courante dans cette région riche en ressources naturelles, où la pauvreté et le manque d’accès aux services de base exacerbent les tensions.
Analyse un expert de la région
L’urgence d’une réponse internationale
Face à l’ampleur du drame, l’ONU appelle la communauté internationale à se mobiliser pour venir en aide aux populations touchées. Des vivres, des médicaments et un soutien psychologique d’urgence sont nécessaires pour prendre en charge les blessés et les familles endeuillées.
Il est également crucial d’œuvrer à l’apaisement des tensions et d’encourager le dialogue entre les communautés, afin de prévenir de nouveaux drames. Un défi de taille pour ce pays fragilisé par la pauvreté, les conflits et les catastrophes naturelles à répétition.
Cette tragédie met en lumière la nécessité d’une action concertée pour briser le cercle vicieux de la violence et offrir un avenir meilleur aux habitants de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Un défi que le pays ne pourra relever seul, et qui appelle à la solidarité de tous.