Alors que la ferveur olympique commence à gagner la France à l’approche des Jeux de Paris 2024, l’équipe nationale masculine de basket a fait un choix surprenant qui ne manque pas de susciter des interrogations. En effet, les Bleus ont décidé de faire l’impasse sur le village olympique et de suivre la cérémonie d’ouverture à distance. Une décision mûrement réfléchie qui s’inscrit dans une stratégie bien précise.
Le village olympique, un grand melting-pot… mais pas pour tout le monde
Le village olympique, c’est un peu le cœur battant des Jeux. Cet espace unique où se côtoient des athlètes venus des quatre coins du globe, des plus célèbres aux plus anonymes. Un lieu propice aux échanges et à l’émulation, où se cultivent des amitiés et des souvenirs pour la vie. Sans oublier l’incontournable cérémonie d’ouverture, ce moment d’exception qui reste à jamais gravé dans les mémoires.
Pourtant, les basketteurs français ont choisi de renoncer à cette expérience si particulière. Un choix assumé, qui répond à des impératifs sportifs et logistiques bien précis, comme l’explique Boris Diaw, manager général de l’équipe de France masculine :
On voulait être dans les meilleures conditions pour l’entraînement et la récupération, avoir tout le staff avec nous. Ça permet d’avoir des facilités pour les horaires d’entraînement.
– Boris Diaw
Une préparation aux petits oignons au CREPS de Wattignies
Loin de l’effervescence du village olympique, c’est donc au CREPS de Wattignies que les vice-champions olympiques ont posé leurs valises dès le début de la semaine. Un cocon idéal pour travailler sereinement et récupérer dans les meilleures conditions, loin des sollicitations et des distractions inhérentes aux Jeux.
Un luxe que les Bleus pourront s’offrir jusqu’aux quarts de finale, avant de rejoindre l’Insep en cas de qualification pour le dernier carré. Une organisation bien rodée qui tranche avec celle des féminines, lesquelles ont fait le choix inverse en optant pour le village olympique.
Zapper la cérémonie d’ouverture, un mal pour un bien ?
Autre grand moment auquel devront renoncer les joueurs de Vincent Collet : la cérémonie d’ouverture, qu’ils suivront à distance depuis leur écran. Un crève-cœur pour certains, mais une décision raisonnable et raisonnée comme le souligne Evan Fournier, avec son franc-parler habituel :
Il y a une énergie particulière dans le village, on l’a vécu à Tokyo. Mais il faut savoir ce qu’on veut, être concentré sur nous, tout avoir à dispo et être dans les meilleures conditions.
– Evan Fournier
Un point de vue partagé par ses coéquipiers, à l’image d’Isaïa Cordinier qui reconnaît bien volontiers que “ce ne sera pas une expérience olympique à 100% sans la cérémonie et le village. Mais on connaît nos objectifs”. Des objectifs élevés, puisque les Bleus visent ni plus ni moins que l’or olympique, ou à défaut une médaille, comme à Sydney et Tokyo.
Tranquillité, sécurité et concentration maximale
Au-delà des aspects purement logistiques, ce choix de se mettre en retrait répond aussi à une volonté de se préserver au maximum, dans une bulle propice à la concentration et à la cohésion d’équipe. Un environnement serein et sécurisé, comme le souligne Rudy Gobert :
Tranquillité et sécurité, ça n’a pas de prix. C’était une très bonne décision. J’espère que ça permettra d’être dans les meilleures dispositions et de passer de bons moments ensemble.
– Rudy Gobert
Une décision forte et courageuse, qui ne fait pas l’unanimité mais qui s’inscrit dans une démarche réfléchie et assumée. Réfugiés dans leur bulle nordiste, les Bleus mettent ainsi toutes les chances de leur côté pour décrocher ce titre olympique qui leur tend les bras. Réponse dans quelques jours, avec un premier test grandeur nature face au Brésil pour lancer le tournoi !