C’est un jour décisif pour le sport français. Ce mercredi 20 juillet, lors de la 142e session du Comité international olympique (CIO) à Mumbai en Inde, les membres de l’instance suprême de l’olympisme doivent voter pour attribuer les Jeux d’hiver 2030 et 2034. Et la candidature des Alpes françaises pour 2030, portée par les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Sud-Paca, fait figure de grande favorite. Pourtant, rien n’est encore joué…
Salt Lake City en pole pour 2034, suspense pour 2030
Si l’attribution des JO d’hiver 2034 à la ville américaine de Salt Lake City, hôte en 2002, ne fait guère de doute, la bataille pour 2030 s’annonce plus serrée et passionnante. Initialement, les Alpes françaises faisaient figure d’ultra favorite face à Sapporo au Japon et Vancouver au Canada. Mais le retrait surprise de la candidature japonaise en décembre 2022 et le manque d’enthousiasme des Canadiens ont rebattu les cartes.
Résultat, le projet français mené par Grenoble, Annecy et les stations alpines avoisinantes est resté seul en lice. De quoi lui assurer une victoire facile ? Pas si sûr. Car ces dernières semaines, la dissolution de l’Assemblée nationale et les soubresauts de la vie politique française ont semé le trouble sur la solidité de la candidature tricolore…
L’instabilité politique française, grain de sable dans la machine
Le 9 juin dernier, la crise politique née de la dissolution et des élections législatives anticipées a failli faire dérailler le projet olympique alpin. En pleine période de flottement institutionnel, le nouveau ministre des Sports Gabriel Attal a en effet refusé dans un premier temps de signer la lettre de garantie financière de l’État pour les Jeux, document pourtant crucial.
Une défection qui a agacé au plus haut point l’Élysée et Emmanuel Macron, fervent défenseur du projet depuis le début. Le Président est même monté au créneau en personne pour recadrer son ministre. Finalement, un accord a été trouvé et la lettre envoyée in extremis au CIO. Mais l’épisode a laissé des traces et jeté un doute sur la capacité de la France à tenir ses engagements.
On a frôlé la catastrophe. Heureusement qu’Emmanuel Macron a réagi vite, sinon c’était mort pour 2030.
– Un proche du dossier
Le grand oral de Paris pour convaincre le CIO
Conscient de la fragilité de la candidature française après ces péripéties, Emmanuel Macron a décidé de mettre tout son poids dans la balance. Le chef de l’État effectuera ainsi ce mercredi le déplacement à Mumbai pour assister en personne à la session du CIO et au grand oral de Paris 2030.
Sa présence aux côtés de la délégation française menée par Tony Estanguet, patron du comité Paris 2024, se veut un signal fort envoyé aux membres du CIO. L’objectif est clair : rassurer sur la solidité du projet malgré la crise politique et faire oublier les cafouillages des dernières semaines. Le tout en mettant en avant les atouts de la candidature alpine en termes d’héritage, de développement durable et de retombées pour les territoires.
Une décision lourde d’enjeux pour les Alpes
Au-delà de l’aspect sportif, l’obtention des JO 2030 revêt une importance particulière pour les Alpes françaises. Durement touchées par le réchauffement climatique et la baisse de l’enneigement, les stations misent beaucoup sur l’événement pour accélérer leur transition vers un modèle plus durable et diversifié.
Les élus locaux, le monde économique et la population sont très majoritairement favorables au projet, synonyme d’investissements, d’emplois et de nouveau souffle pour des territoires souvent fragilisés. Un enthousiasme que devra faire valoir la délégation française face au CIO.
Verdict attendu en fin de journée
Après une matinée d’échanges et de présentations, le vote d’attribution par les 100 et quelques membres du CIO devrait intervenir en fin d’après-midi, heure indienne. Le suspense reste entier mais Paris veut y croire. En cas de succès, la France deviendrait le 5e pays à organiser des JO d’été et d’hiver à 6 ans d’intervalle, un doublé historique.
Les prochaines heures s’annoncent donc cruciales pour l’avenir de l’olympisme tricolore. Réponse à partir de 16 heures, heure française. D’ici là, les Alpes retiennent leur souffle.
Une défection qui a agacé au plus haut point l’Élysée et Emmanuel Macron, fervent défenseur du projet depuis le début. Le Président est même monté au créneau en personne pour recadrer son ministre. Finalement, un accord a été trouvé et la lettre envoyée in extremis au CIO. Mais l’épisode a laissé des traces et jeté un doute sur la capacité de la France à tenir ses engagements.
On a frôlé la catastrophe. Heureusement qu’Emmanuel Macron a réagi vite, sinon c’était mort pour 2030.
– Un proche du dossier
Le grand oral de Paris pour convaincre le CIO
Conscient de la fragilité de la candidature française après ces péripéties, Emmanuel Macron a décidé de mettre tout son poids dans la balance. Le chef de l’État effectuera ainsi ce mercredi le déplacement à Mumbai pour assister en personne à la session du CIO et au grand oral de Paris 2030.
Sa présence aux côtés de la délégation française menée par Tony Estanguet, patron du comité Paris 2024, se veut un signal fort envoyé aux membres du CIO. L’objectif est clair : rassurer sur la solidité du projet malgré la crise politique et faire oublier les cafouillages des dernières semaines. Le tout en mettant en avant les atouts de la candidature alpine en termes d’héritage, de développement durable et de retombées pour les territoires.
Une décision lourde d’enjeux pour les Alpes
Au-delà de l’aspect sportif, l’obtention des JO 2030 revêt une importance particulière pour les Alpes françaises. Durement touchées par le réchauffement climatique et la baisse de l’enneigement, les stations misent beaucoup sur l’événement pour accélérer leur transition vers un modèle plus durable et diversifié.
Les élus locaux, le monde économique et la population sont très majoritairement favorables au projet, synonyme d’investissements, d’emplois et de nouveau souffle pour des territoires souvent fragilisés. Un enthousiasme que devra faire valoir la délégation française face au CIO.
Verdict attendu en fin de journée
Après une matinée d’échanges et de présentations, le vote d’attribution par les 100 et quelques membres du CIO devrait intervenir en fin d’après-midi, heure indienne. Le suspense reste entier mais Paris veut y croire. En cas de succès, la France deviendrait le 5e pays à organiser des JO d’été et d’hiver à 6 ans d’intervalle, un doublé historique.
Les prochaines heures s’annoncent donc cruciales pour l’avenir de l’olympisme tricolore. Réponse à partir de 16 heures, heure française. D’ici là, les Alpes retiennent leur souffle.