C’est un démarrage olympique sous haute tension qui s’annonce à Lyon. Alors que la cité rhodanienne s’apprête à accueillir plusieurs rencontres du tournoi de football des JO 2024, dont le match d’ouverture opposant l’Irak à l’Ukraine ce mercredi 24 juillet, un mouvement de grève vient perturber l’accès au Grand Stade de Décines. En cause : un préavis déposé par les syndicats FO et Unsa, visant le PC tramway des TCL.
Une ligne de tramway à l’arrêt, des navettes bus pour rallier le stade
Conséquence directe de cet arrêt de travail : la ligne T7 du tramway, qui dessert habituellement le Grand Stade de Décines, ne circulera pas de toute la journée. Un sacré casse-tête en perspective pour les milliers de spectateurs attendus, qui devront se rabattre sur des navettes bus spécialement mises en place pour l’occasion.
Concrètement, ces navettes assureront des départs depuis des points névralgiques du réseau TCL :
- Gare de la Part-Dieu
- Terminus de la ligne A du métro à Vaulx-en-Velin La Soie
- Terminus du tramway T3 à Meyzieu-Les Panettes
- Terminus du tramway T5 à Eurexpo
Mais ces lignes de tramway seront elles aussi impactées par la grève, avec une circulation réduite de 15h à 23h30 et des derniers départs autour de 22h30. De quoi craindre un véritable engorgement aux abords du stade, entre embouteillages et stationnements saturés, alors que les matchs vont s’enchaîner à un rythme soutenu pendant les deux prochaines semaines.
Le bras de fer se poursuit entre syndicats et direction
Derrière ce mouvement social, une revendication principale portée par les grévistes : « Nous demandons le versement d’une prime JO à hauteur de ce qui est pratiqué à Paris », explique Kamel Khamassi, secrétaire général FO TCL. Le rehaussement du taux horaire proposé par la direction est jugé insuffisant au vu du surplus d’activité généré par les Jeux.
Nous ne pouvons pas nous contenter de quelques miettes alors que l’effort demandé est conséquent. Il est normal que les salariés bénéficient aussi des retombées de l’évènement.
Kamel Khamassi, secrétaire général FO TCL
Le préavis de grève, déposé jusqu’à dimanche inclus, laisse planer la menace de nouvelles perturbations dans les prochains jours si aucun terrain d’entente n’est trouvé. Les négociations se poursuivent en coulisses, sous l’œil attentif des pouvoirs publics qui craignent des répercussions en cascade sur le bon déroulement des JO à Lyon.
Un casse-tête logistique en plein été
Ce coup de théâtre tombe au plus mal pour les organisateurs et les autorités locales, déjà sur le pied de guerre en cette période estivale. Entre afflux de touristes, pics de chaleur et impératifs de sécurité liés aux JO, la pression est maximale pour assurer le succès de ce rendez-vous planétaire.
L’enjeu est de taille pour l’agglomération lyonnaise, qui entend profiter du coup de projecteur olympique pour asseoir son statut de métropole attractive et dynamique. Encore faut-il réussir à acheminer sereinement les spectateurs jusqu’au Grand Stade, fleuron local réaménagé pour l’occasion.
Malgré les embûches, l’enthousiasme reste de mise chez les supporters, impatients de vibrer au rythme du ballon rond. Chacun s’organise comme il peut pour rallier le stade sans encombre et ne pas manquer une miette du spectacle. Quitte à partir plus tôt, à covoiturer ou à enfourcher son vélo pour échapper aux bouchons !
C’est sûr que ça va être un peu galère pour y aller, mais pour rien au monde je ne raterais ça ! Les JO à Lyon, c’est un évènement historique !
Romain, supporter lyonnais
Reste à espérer que cette grève des TCL ne soit qu’un mauvais souvenir vite balayé par la ferveur olympique. Car après des années de préparation et malgré un contexte houleux, Lyon est déterminée à tenir son rang de ville hôte et à offrir une belle fête du sport. Avec ou sans tramway !
