C’est une “histoire de dingue” qui se joue en coulisses de la candidature française pour l’organisation des Jeux olympiques d’hiver 2030 dans les Alpes. À quelques jours de l’attribution officielle par le Comité international olympique (CIO), prévue ce mercredi, un bras de fer oppose le président Emmanuel Macron et son Premier ministre Gabriel Attal, mettant en péril ce projet prestigieux. Au cœur du litige : une lettre de garantie financière que le chef du gouvernement refuse de signer.
Un imbroglio politique et juridique
Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin et la mise en place d’un gouvernement de transition, les relations entre l’Élysée et Matignon se sont fortement dégradées. Gabriel Attal, nommé par Emmanuel Macron à la tête d’un “gouvernement de mission”, considère que son statut ne lui permet pas de s’engager financièrement au nom de l’État pour les JO 2030. Il invoque la gestion des “affaires courantes” pour justifier son refus d’apposer sa signature sur le document réclamé par le CIO.
Une position vivement contestée par l’entourage du président, qui estime au contraire que l’organisation des Jeux fait partie des décisions qui peuvent être prises pendant cette période transitoire. “À partir du moment où le travail est mené depuis longtemps et la décision prise en amont, cela fait partie des affaires courantes”, tranche un conseiller d’Emmanuel Macron.
La candidature française fragilisée
Au-delà de ces arguties juridiques, cette passe d’armes illustre surtout la dégradation spectaculaire des rapports entre le président et son Premier ministre. “C’est une histoire de dingue”, peste un élu local, qui pointe un “problème de personnes”. Gabriel Attal, passé par Bercy, n’a “pas du tout envie de faire plaisir à Macron”, accuse-t-il.
Les présidents des deux régions concernées, Laurent Wauquiez (Auvergne-Rhône-Alpes) et Renaud Muselier (Sud-Paca), tentent tant bien que mal de sauver la candidature française, seule en lice pour 2030. Ils ont été quelque peu rassurés par les propos du président du CIO, Thomas Bach, ouvrant la porte ce week-end à une attribution sous conditions, dans l’attente d’un engagement ferme du prochain gouvernement français.
Des histoires de cornecul franco-françaises nous retardent, alors que c’est un événement exceptionnel pour les Alpes du Sud.
– Renaud Muselier, président de la région Sud-Paca
Emmanuel Macron, qui doit participer mercredi au grand oral des régions devant le CIO, met de son côté tout son poids dans la balance pour sauver la candidature française. Mais le bras de fer avec son Premier ministre fragilise incontestablement le projet. Une situation ubuesque à quelques jours d’une échéance cruciale pour le sport français et l’avenir des stations alpines.
Les enjeux pour les Alpes françaises
Au-delà des querelles politiques parisiennes, l’organisation des Jeux olympiques d’hiver 2030 représente un enjeu considérable pour les Alpes françaises. Après les retraits successifs de Sapporo (Japon) et Salt Lake City (États-Unis), la candidature tricolore, mêlant Grenoble, les stations de Savoie et les Hautes-Alpes, est désormais seule en lice.
Les élus locaux voient dans l’accueil de cet événement planétaire une formidable opportunité en termes d’attractivité, d’emplois et d’investissements. La perspective des Jeux doit aussi accélérer la nécessaire transition écologique des stations de ski, confrontées au défi du réchauffement climatique.
Autant d’enjeux cruciaux qui se retrouvent malheureusement otages des bisbilles parisiennes et des règlements de compte entre Emmanuel Macron et son ancien poulain Gabriel Attal. Les prochains jours s’annoncent déterminants pour faire pencher la balance et arracher, malgré ces vents contraires, le graal olympique.
Les présidents des deux régions concernées, Laurent Wauquiez (Auvergne-Rhône-Alpes) et Renaud Muselier (Sud-Paca), tentent tant bien que mal de sauver la candidature française, seule en lice pour 2030. Ils ont été quelque peu rassurés par les propos du président du CIO, Thomas Bach, ouvrant la porte ce week-end à une attribution sous conditions, dans l’attente d’un engagement ferme du prochain gouvernement français.
Des histoires de cornecul franco-françaises nous retardent, alors que c’est un événement exceptionnel pour les Alpes du Sud.
– Renaud Muselier, président de la région Sud-Paca
Emmanuel Macron, qui doit participer mercredi au grand oral des régions devant le CIO, met de son côté tout son poids dans la balance pour sauver la candidature française. Mais le bras de fer avec son Premier ministre fragilise incontestablement le projet. Une situation ubuesque à quelques jours d’une échéance cruciale pour le sport français et l’avenir des stations alpines.
Les enjeux pour les Alpes françaises
Au-delà des querelles politiques parisiennes, l’organisation des Jeux olympiques d’hiver 2030 représente un enjeu considérable pour les Alpes françaises. Après les retraits successifs de Sapporo (Japon) et Salt Lake City (États-Unis), la candidature tricolore, mêlant Grenoble, les stations de Savoie et les Hautes-Alpes, est désormais seule en lice.
Les élus locaux voient dans l’accueil de cet événement planétaire une formidable opportunité en termes d’attractivité, d’emplois et d’investissements. La perspective des Jeux doit aussi accélérer la nécessaire transition écologique des stations de ski, confrontées au défi du réchauffement climatique.
Autant d’enjeux cruciaux qui se retrouvent malheureusement otages des bisbilles parisiennes et des règlements de compte entre Emmanuel Macron et son ancien poulain Gabriel Attal. Les prochains jours s’annoncent déterminants pour faire pencher la balance et arracher, malgré ces vents contraires, le graal olympique.