Les élections législatives 2024 ont beau être terminées, leur épilogue n’est pas encore écrit. En effet, le Conseil constitutionnel vient d’annoncer avoir enregistré pas moins de 81 recours contre les résultats du scrutin qui s’est tenu les 30 juin et 7 juillet derniers. Un chiffre conséquent qui témoigne des nombreuses contestations et controverses qui ont émaillé cette élection.
Des figures politiques dans le viseur
Parmi les personnalités visées par ces recours, on retrouve notamment Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale réélue, qui fait l’objet de pas moins de trois requêtes. Le député NFP-LFI Aly Diouara est également contesté par deux recours, dont un émanant de l’ancienne députée LFI Raquel Garrido, évincée par son propre parti au moment des investitures.
D’autres figures de la gauche radicale sont aussi dans le collimateur. Les ex-Insoumis réélus Danielle Simonnet et Alexis Corbière font chacun l’objet d’un recours déposé par les candidats LFI investis face à eux. Quant au Premier ministre démissionnaire et député fraîchement réélu Gabriel Attal, il est visé par une requête de Sophie Tissier, militante des Gilets Jaunes.
Examen de la recevabilité des recours
Le Conseil constitutionnel va maintenant devoir se pencher sur la recevabilité de ces 81 recours, et ce dès les prochaines semaines. Une fois ce premier tri effectué, la haute juridiction se prononcera « dans les meilleurs délais » sur le fond des requêtes jugées recevables.
Le Conseil constitutionnel examinera la recevabilité de ces recours « dès les semaines à venir », avant de donner son verdict « dans les meilleurs délais ».
Communiqué du Conseil constitutionnel
Des législatives sous haute tension
Ces nombreux recours reflètent le climat de tension et de controverses dans lequel se sont déroulées ces élections législatives :
- Alliances contestées entre différentes forces politiques pour faire barrage à d’autres
- Accusations de « sabordage des institutions » et d’« organisation de la paralysie du pays »
- Débats houleux sur la légitimité de certaines candidatures et investitures
Autant de passes d’armes et de polémiques qui laissaient présager un après-scrutin agité. Les 81 recours déposés auprès du Conseil constitutionnel en sont l’illustration. Il faudra donc encore patienter avant de connaître le fin mot de l’histoire de ces législatives 2024 qui n’en finissent plus de faire parler d’elles.