C’est la douche froide pour les commerçants parisiens. Alors qu’ils espéraient que les soldes d’été relanceraient leur activité, ils ont dû déchanter. La faute à une météo capricieuse, qui a joué les trouble-fêtes durant toute la période des soldes, du 26 juin au 23 juillet. Résultat : un bilan en demi-teinte voire carrément décevant pour la plupart d’entre eux.
Pluie et fraîcheur ont douché les ventes
Selon une étude réalisée par la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Paris Île-de-France auprès de 300 commerçants, les soldes n’ont engendré qu’une hausse de 10% du chiffre d’affaires pour plus de la moitié d’entre eux. Un quart des sondés affirment même n’avoir enregistré aucun surplus comparé à un mois normal. En cause : la pluie persistante et les températures inhabituellement basses pour la saison.
La météo fraîche et pluvieuse du printemps et du début de l’été a pesé sur les ventes des commerces d’habillement, aussi bien durant la saison que pendant les soldes.
– La CCI Paris Île-de-France
Conséquence directe de ce temps maussade : les articles estivaux comme les robes légères, les maillots de bain ou les sandales sont restés sur les portants. Les consommateurs n’étaient clairement pas d’humeur à renouveler leur garde-robe d’été. Une situation d’autant plus difficile pour les commerçants qu’ils sortaient déjà d’un printemps compliqué. Près de 60% d’entre eux jugent que la saison avant soldes a été insatisfaisante.
L’inflation a aussi pesé sur le panier moyen
Outre la météo, les commerçants pointent aussi du doigt l’inflation galopante qui rogne le pouvoir d’achat. Selon le sondage, 73% estiment que la hausse des prix a eu un impact négatif sur leur activité. La conséquence est là aussi sans appel : le panier moyen a baissé pour plus d’un commerçant sur deux par rapport à l’été dernier. Autrement dit, les clients ont dépensé moins lors de ces soldes que l’année précédente.
Au final, seuls 49% des commerçants se disent satisfaits de ces soldes. Un chiffre inquiétant quand on sait que cette période est cruciale pour écouler les stocks et faire de la trésorerie. D’autant que les Jeux Olympiques qui arrivent suscitent des sentiments mitigés :
- 31% espèrent un impact positif sur leur activité
- 32% n’en attendent aucun effet
- 27% redoutent même un impact négatif
Les craintes portent essentiellement sur d’éventuelles difficultés logistiques liées à l’afflux de visiteurs. Malgré tout, les commerçants parisiens veulent croire en des jours meilleurs. 74% se disent optimistes pour la saison prochaine. Il faut dire qu’après une telle déconvenue, les choses ne peuvent que s’améliorer. À moins qu’une nouvelle vague de Covid ou une météo automnale ne viennent ternir ce fragile espoir. Les commerçants croisent les doigts pour que le ciel soit plus clément avec eux.