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Vente de “kits de suicide” en ligne : 4 morts en Nouvelle-Zélande

Révélations choquantes en Nouvelle-Zélande : la police fait le lien entre 4 suicides et l'achat de sinistres "kits de suicide" en ligne vendus par un Canadien. Une affaire qui soulève de sérieuses questions sur les dangers du web et la prévention du suicide. Jusqu'où ira cette sombre histoire ?

C’est une affaire aussi tragique que révoltante qui secoue actuellement la Nouvelle-Zélande. Selon les conclusions d’une enquête menée par la police, quatre décès survenus dans le pays seraient directement liés à l’achat en ligne de soi-disant “kits de suicide”. Derrière ce sinistre trafic se trouve un ancien chef cuisinier canadien, Kenneth Law, déjà mis en examen dans son pays pour de multiples chefs d’accusation dont meurtres avec préméditation.

Un traffic international de “kits de suicide” aux conséquences dramatiques

Les victimes néo-zélandaises de ce sombre commerce étaient âgées de 18 à 40 ans. Trois d’entre elles étaient des étudiants, la quatrième un entraîneur sportif. Toutes ont mis fin à leurs jours en utilisant les produits fournis par les sociétés liées à Kenneth Law. Ce quinquagénaire canadien aurait expédié plus de 1200 colis contenant ces “kits de suicide” dans une quarantaine de pays depuis fin 2020, ciblant délibérément un public fragile et vulnérable.

Des substances dangereuses vendues comme de simples additifs alimentaires

Le mode opératoire de Kenneth Law était aussi simple que cynique. Il vendait en ligne une substance, présentée comme un banal additif alimentaire, mais dont l’ingestion à forte dose s’avère mortelle. Un procédé qui lui a valu d’être arrêté en mai 2023 au Canada puis accusé en janvier dernier de 28 chefs d’inculpation, dont 14 pour meurtre avec préméditation.

C’est un prédateur qui a délibérément ciblé les personnes vulnérables et a vendu son produit comme un kit de suicide. C’est contraire à l’éthique et c’est criminel.

– Mark Saunders, surintendant de la police de Toronto

Une enquête d’ampleur internationale déclenchée par Interpol

L’affaire a pris une dimension internationale après qu’Interpol ait lancé une alerte auprès de ses pays membres. Plusieurs d’entre eux ont ouvert des enquêtes, découvrant l’ampleur des dégâts causés par ce trafic :

  • Au Royaume-Uni, 88 décès parmi les 272 acheteurs identifiés
  • En Italie, au moins un mort parmi les 9 clients repérés
  • Aux États-Unis, 35 perquisitions menées et 6 arrestations

Un électrochoc pour renforcer la prévention du suicide

Au-delà de l’horreur inspirée par ce dossier, c’est un véritable cri d’alarme qu’il doit susciter sur l’urgence de renforcer la prévention du suicide et la régulation des contenus en ligne. Le bureau néo-zélandais de prévention des suicides a ainsi demandé le blocage des sites liés à Kenneth Law. Une mesure forte mais qui ne saurait suffire face à l’ampleur du défi. Former, sensibiliser, accompagner les personnes en souffrance psychique, voilà le vrai combat à mener sans relâche. Car derrière chaque clic fatal, c’est une vie unique et précieuse qui part en fumée dans l’indifférence des algorithmes.

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