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Rebondissements historiques dans la course à la Maison Blanche

Coup de tonnerre à moins de 4 mois de l'élection présidentielle américaine : le retrait surprise de Joe Biden oblige les démocrates à trouver en urgence un nouveau candidat pour affronter Donald Trump. Kamala Harris semble tenir la corde, mais la partie est loin d'être gagnée face à un Trump revigoré depuis la tentative d'assassinat dont il a réchappé la semaine dernière...

Rebondissement spectaculaire dans la course à la Maison Blanche. Alors que la campagne présidentielle américaine semblait couler tranquillement vers un nouveau duel entre Joe Biden et Donald Trump, deux événements majeurs sont venus rebattre totalement les cartes en l’espace de quelques jours seulement. Le premier, c’est évidemment la tentative d’assassinat dont a réchappé l’ancien président républicain le 13 juillet dernier. Un épisode qui a suscité une vague de sympathie dans l’opinion et propulsé Trump en tête des sondages.

Mais c’est surtout le second rebondissement, survenu hier, qui change complètement la donne. Dimanche soir, dans un communiqué aussi bref qu’inattendu, Joe Biden a annoncé jeter l’éponge et renoncer à briguer un second mandat. Une décision choc pour celui qui avait remporté la primaire démocrate haut la main il y a quatre ans. Mais le président sortant, âgé de 81 ans, a fini par céder sous la pression d’une partie de son camp qui s’inquiétait de plus en plus de son état de forme.

Kamala Harris, la solution par défaut des démocrates ?

Conséquence immédiate de ce coup de théâtre : les démocrates se retrouvent sans candidat, à moins de quatre mois du scrutin présidentiel. Dans l’urgence, c’est la vice-présidente Kamala Harris qui semble s’imposer comme la solution par défaut. Joe Biden lui a d’ailleurs aussitôt apporté son “soutien total” pour qu’elle soit la candidate du parti.

Mais beaucoup, dans les rangs démocrates, s’interrogent sur la capacité de Harris à battre Trump en novembre prochain. Première femme, première personne noire et première personne d’origine asiatique à accéder à la vice-présidence, elle traîne une image d’inexpérience et peine à susciter l’adhésion dans les sondages. Sa cote de popularité plafonne à 40%, loin derrière celle de Trump.

Newsom, un rival potentiel qui se rallie à Harris

Dans les heures qui ont suivi l’annonce de Biden, Kamala Harris a néanmoins réussi à rallier d’importants soutiens, à commencer par celui du gouverneur de Californie Gavin Newsom, considéré jusque-là comme un rival potentiel pour l’investiture démocrate. Elle a aussi reçu le blanc-seing des ténors du parti comme les Clinton, le patron du DNC ou encore des poids lourds progressistes et modérés. Un rassemblement nécessaire pour tenter d’endiguer la dynamique Trump.

Obama ne s’engage pas clairement

Mais une voix manque à l’appel pour l’instant, et pas des moindres : celle de Barack Obama. Si l’ancien président a salué la décision “désintéressée et patriotique” de Biden, il n’a pas pour autant clairement adoubé Harris. Signe que rien n’est encore joué côté démocrate. “Nous entrons en terrain inconnu”, a sobrement commenté le premier président noir de l’histoire des États-Unis.

Trump forcé de revoir sa stratégie

Dans le camp d’en face, le retrait de Biden chamboule les plans de Donald Trump, qui avait axé une bonne partie de sa campagne sur l’âge et l’état de forme de son rival. Le républicain va devoir revoir sa stratégie, lui qui vient tout juste de retrouver les estrades après sa convalescence.

Son équipe a déjà commencé à pilonner Harris, qualifiée de “tout aussi ridicule que Biden” et vouée à faire “encore pire”. Mais Trump lui-même n’a pas encore vraiment pris la mesure de cette nouvelle configuration. Preuve en est sa première réaction à l’annonce de Biden, postée dimanche soir sur Truth Social:

L’escroc Joe Biden n’était pas apte à se présenter à la présidence et n’est certainement pas apte à servir – et ne l’a jamais été !

– Donald Trump sur Truth Social

Il s’est ensuite fendu d’un long message sur la politique migratoire ou étrangère de Biden, sans évoquer Kamala Harris.

Un calendrier électoral bousculé

Quoi qu’il en soit, avec le retrait de Biden, c’est tout le calendrier électoral qui est chamboulé. Les démocrates promettent un processus “transparent et discipliné” pour valider la candidature de Kamala Harris, mais le temps presse. Certains évoquent même l’hypothèse d’une primaire express d’ici fin septembre pour laisser une chance à d’éventuels prétendants de concurrencer la vice-présidente.

Du côté républicain, Donald Trump devrait être couronné sans surprise lors de la convention du parti prévue en juillet à Milwaukee. Sauf coup de théâtre, l’ancien et probablement prochain président partira donc avec une longueur d’avance dans ce duel à distance avec Harris.

Une chose est sûre : l’élection présidentielle du 5 novembre prochain s’annonce plus incertaine et indécise que jamais. Les deux prochaines semaines seront cruciales pour les démocrates, qui jouent gros dans leur quête d’un candidat capable de faire barrage à Donald Trump. Kamala Harris aura fort à faire pour s’imposer et éviter le scénario catastrophe d’une défaite face au républicain le plus controversé de l’histoire.

Quoi qu’il en soit, avec le retrait de Biden, c’est tout le calendrier électoral qui est chamboulé. Les démocrates promettent un processus “transparent et discipliné” pour valider la candidature de Kamala Harris, mais le temps presse. Certains évoquent même l’hypothèse d’une primaire express d’ici fin septembre pour laisser une chance à d’éventuels prétendants de concurrencer la vice-présidente.

Du côté républicain, Donald Trump devrait être couronné sans surprise lors de la convention du parti prévue en juillet à Milwaukee. Sauf coup de théâtre, l’ancien et probablement prochain président partira donc avec une longueur d’avance dans ce duel à distance avec Harris.

Une chose est sûre : l’élection présidentielle du 5 novembre prochain s’annonce plus incertaine et indécise que jamais. Les deux prochaines semaines seront cruciales pour les démocrates, qui jouent gros dans leur quête d’un candidat capable de faire barrage à Donald Trump. Kamala Harris aura fort à faire pour s’imposer et éviter le scénario catastrophe d’une défaite face au républicain le plus controversé de l’histoire.

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