Les starting-blocks de la présidentielle américaine de 2024 sont désormais posés. Après plusieurs semaines de suspense, Kamala Harris, la vice-présidente des États-Unis, a officiellement annoncé sa candidature ce dimanche. Cette décision intervient alors que Joe Biden, le président sortant, a déclaré renoncer à briguer un second mandat. Place donc à une nouvelle ère pour le parti démocrate, avec en ligne de mire un objectif clair : battre Donald Trump.
Kamala Harris veut « remporter l’investiture démocrate »
À 59 ans, Kamala Harris s’apprête à relever le plus grand défi de sa carrière politique. Celle qui est devenue en 2021 la première femme et la première Afro-Américaine à accéder au poste de vice-présidente, vise dorénavant la fonction suprême. Pour cela, elle devra d’abord s’imposer lors des primaires démocrates qui s’annoncent très disputées.
Aujourd’hui, je souhaite offrir mon soutien total et mon appui à Kamala pour qu’elle soit la candidate de notre parti cette année.
– Joe Biden
Mais la vice-présidente sortante bénéficie d’un atout de taille : le soutien de Joe Biden. Ce dernier n’a pas tardé à officialiser son appui à sa « colistière », louant son bilan et son expérience. Un adoubement qui ne garantit toutefois pas une victoire assurée à Kamala Harris.
Une investiture démocrate qui s’annonce très ouverte
Car si l’ancienne sénatrice de Californie fait figure de grande favorite, d’autres prétendants de poids pourraient venir la concurrencer. Parmi eux, on retrouve notamment :
- Gavin Newsom, gouverneur de Californie
- Gretchen Whitmer, gouverneure du Michigan
- Josh Shapiro, gouverneur de Pennsylvanie
Des profils jeunes et dynamiques qui pourraient séduire certains délégués démocrates, lors de la convention d’investiture prévue mi-août à Chicago. Ces king makers, au nombre de 3900, auront en effet le dernier mot pour désigner leur champion(ne).
Une campagne éclair de 3 mois pour Kamala Harris
En attendant, Kamala Harris n’a pas de temps à perdre. Avec une investiture fixée dans seulement 3 mois, la vice-présidente va devoir mener une campagne express pour convaincre les caciques du parti. Un premier fundraising a d’ailleurs déjà été organisé dans la foulée de l’annonce de sa candidature.
L’objectif est clair : rassembler un maximum de fonds pour financer un intense marathon électoral de plusieurs semaines. Meetings, déplacements, publicités… Tous les moyens seront bons pour gagner en visibilité et grappiller des soutiens.
Je veux remporter l’investiture de notre parti pour battre Donald Trump en novembre.
– Kamala Harris
Car au-delà des primaires, c’est bien la présidentielle de novembre 2024 que vise Kamala Harris. Avec comme adversaire désigné : Donald Trump, le grand favori côté républicain. Un duel qui s’annonce déjà explosif, deux ans et demi après la défaite de l’ex-président sortant contre Joe Biden.
Une nouvelle page de l’histoire politique américaine est donc en train de s’écrire. Avec en toile de fond une question centrale : les États-Unis sont-ils prêts à élire une femme à la Maison Blanche ? Réponse dans les urnes, le 5 novembre 2024.