Plongez avec nous dans les coulisses d’une des semaines les plus mouvementées qu’ait connues l’Assemblée nationale ces dernières années. Une semaine rythmée par des tractations fiévreuses, des alliances surprenantes et des irrégularités de scrutin qui ont fait trembler la noble institution. Des témoignages inédits et des révélations chocs, glanés dans les jardins de l’hôtel de Lassay et les travées du Palais Bourbon, lèvent le voile sur les dessous d’une bataille acharnée pour le contrôle des postes clés.
Quand les urnes s’affolent
Vendredi soir, le choc. Alors que les députés s’apprêtaient à élire les vice-présidents de l’Assemblée, le scrutin vire au psychodrame. Des enveloppes en surnombre sont retrouvées dans l’urne. “C’est très grave ce qui se passe”, s’alarme un député LREM, sous couvert d’anonymat. “Je suis dégoûté… Des députés ont sciemment saboté l’élection”.
Face à ces irrégularités manifestes, l’Assemblée bascule dans une ambiance électrique. “Honte à ceux qui…”, s’emporte un élu, sans terminer sa phrase, un air hagard sur le visage. Les regards se croisent, lourds de soupçons. Qui a intérêt à torpiller le scrutin ? Les jeux d’alliance et d’influence se déploient en coulisses.
La valse des alliances
En cette période post-électorale, les luttes d’influence font rage pour le contrôle des postes stratégiques. Chacun cherche à tisser sa toile, à nouer les alliances les plus inattendues pour placer ses pions. Les écologistes d’EELV négocient ainsi leur soutien aux candidats LREM en échange de la présidence de la commission du développement durable, tandis que le PS œuvre en sous-main à un accord avec LR sur la vice-présidence.
“C’est un vrai jeu d’échecs qui se joue, il faut anticiper les coups de ses adversaires”, confie un vieux routier du Palais Bourbon. “Les négociations se font dans les couloirs, les restaurants alentour, par texto ou sur Signal pour éviter les fuites. Tout le monde se jauge, marchande, bluffe…”
– Un député chevronné
“Je suis traumatisée, j’ai honte”
Au milieu de ce grand bazar politicien, certains ne cachent pas leur malaise face aux dérives en cours. “Je suis traumatisée, j’ai honte”, lâche l’écologiste Sandrine Rousseau, visiblement ébranlée. “Ce qui se passe est indigne de la représentation nationale. On assiste à un dévoiement de la démocratie”. Pour beaucoup, cette semaine folle laisse un goût amer et de profondes interrogations sur le fonctionnement actuel de l’Assemblée.
Vers un blocage durable ?
Au terme d’une semaine survoltée, marquée par la réélection contestée de Yaël Braun-Pivet au “perchoir” et un psychodrame autour du scrutin des vice-présidences, les esprits restent échauffés. Si les postes clés ont finalement été pourvus au forceps, beaucoup redoutent un blocage durable des travaux parlementaires.
Dans une Assemblée morcelée comme jamais où aucune force ne dispose de majorité absolue, les débats s’annoncent houleux et les compromis difficiles à trouver. Les députés se donnent rendez-vous en septembre, sans grandes illusions sur leur capacité à légiférer sereinement. D’ici là, chacun aura en tête les scènes surréalistes de cette folle semaine de juin.