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La Russie admet enfin la responsabilité de l’État islamique dans l’attentat de Moscou !

Les langues se délient enfin au Kremlin. Après avoir longtemps pointé du doigt l’Ukraine, la Russie vient de reconnaître pour la première fois la responsabilité de l’État islamique dans le tragique attentat du Crocus City Hall à Moscou, qui avait fait 144 morts le 22 mars dernier. Un revirement choc qui soulève de nombreuses questions.

Le FSB admet la piste de l’EI

C’est par la voix d’Alexandre Bortnikov, le puissant directeur des services de sécurité russes (FSB), que l’information a été révélée ce vendredi. Selon lui, l’enquête a établi que «les préparatifs, le financement, l’attaque et le retrait des terroristes ont été coordonnés via internet par des membres de la Province de Khorasan», la branche afghane de l’État islamique.

Une déclaration qui tranche radicalement avec les accusations portées jusqu’ici par Moscou contre Kiev et ses alliés occidentaux. Le Kremlin avait en effet multiplié les insinuations sur une implication ukrainienne, dénonçant un «acte de terrorisme» visant à déstabiliser la Russie en pleine guerre.

Les zones d’ombre persistent

Si ces révélations lèvent un coin du voile, elles sont loin de dissiper toutes les interrogations sur ce drame. Comment expliquer que les services russes, réputés parmi les plus efficaces au monde, n’aient pas pu empêcher un attentat d’une telle ampleur au cœur de la capitale ? Pourquoi avoir mené pendant des mois une campagne de désinformation visant l’Ukraine ?

Les propos baroques et menaçants des Russes après l’attentat étaient inquiétants. Cette volte-face soulève beaucoup de questions.

Emmanuel Macron, Président français

Autant de questions qui attendent encore leurs réponses. En attendant, les familles des victimes ont entamé des poursuites judiciaires contre les propriétaires du Crocus City Hall pour négligences dans la sécurité.

L’ombre de l’EI plane sur la Russie

Cette attaque, si elle est confirmée, marquerait une escalade inédite de la menace jihadiste en Russie. Même au plus fort de la guerre en Syrie, jamais l’EI n’avait frappé aussi fort sur le sol russe.

Un nouveau front qui s’ouvre pour Vladimir Poutine, déjà embourbé dans le conflit ukrainien. Reste à voir comment le maître du Kremlin réagira face à ce défi sécuritaire majeur. Une chose est sûre : la Russie n’a pas fini d’entendre parler de l’État islamique.

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