Une semaine jour pour jour après avoir échappé de justesse aux balles d’un fusil d’assaut lors d’un meeting en Pennsylvanie, Donald Trump effectue ce samedi son grand retour en campagne présidentielle. Direction le Michigan, un état pivot que l’ex-président avait remporté en 2016 mais perdu face à Joe Biden en 2020. Un contraste saisissant avec son rival démocrate, isolé à cause du Covid et fragilisé par une fronde grandissante dans son propre camp.
Trump repart en conquête dans le Michigan
C’est dans la ville de Grand Rapids que Donald Trump tiendra un grand rassemblement ce samedi après-midi, accompagné de son colistier choisi pour 2024, le sénateur de l’Ohio JD Vance. L’objectif : consolider sa base électorale dans cette région industrielle du nord des États-Unis, durement touchée par la délocalisation ces dernières décennies.
Sur place, des centaines de partisans attendent leur champion dans une ambiance survoltée. Certains ont même campé la veille pour être au premier rang. « Ce dont nous avons été témoins samedi dernier est un miracle », confie Edward Young, un fidèle ayant déjà assisté à 81 meetings de Trump. Comme beaucoup, il arbore un t-shirt à l’effigie du milliardaire, le poing levé et l’oreille en sang après la fusillade.
Ils l’ont transformé en martyr et l’ont laissé en vie. Maintenant, il est plus puissant que jamais.
Edward Young, partisan de Donald Trump
Sécurité renforcée après la tentative d’assassinat
Mais dans les esprits, la tentative d’assassinat de la semaine passée est encore très présente. Tous les regards seront tournés vers le dispositif de sécurité déployé autour de l’ancien président, alors que de nombreuses questions subsistent sur les failles survenues en Pennsylvanie.
Grandi par cette image de miraculé, Donald Trump sort également renforcé de la convention d’investiture qui lui a accordé cette semaine le soutien unanime du Parti républicain. Un atout de taille face à son adversaire démocrate Joe Biden, en grande difficulté.
Biden isolé et fragilisé
Positif au Covid, le président sortant de 80 ans est contraint à l’isolement dans sa résidence du Delaware. Mais c’est surtout la fronde grandissante dans son propre camp qui le met en péril.
- Plus de 30 élus démocrates l’ont appelé publiquement à laisser sa place à un candidat plus jeune.
- Un de ses principaux donateurs a annoncé suspendre ses financements au parti.
- Des voix s’élèvent pour remplacer Biden par sa vice-présidente Kamala Harris.
Face à cette pression croissante, la question n’est plus de savoir si mais quand Joe Biden jettera l’éponge. Certains évoquent déjà les noms pour lui succéder, comme la sénatrice Elizabeth Warren qui soutient ouvertement Kamala Harris :
Si le président Biden décide de se retirer, nous avons la vice-présidente Kamala Harris, qui est prête à intervenir, à unir le parti, à affronter Donald Trump et à gagner en novembre.
Elizabeth Warren, sénatrice démocrate
Alors que Donald Trump reprend sa campagne avec vigueur, surfant sur son nouveau statut de miraculé, Joe Biden apparaît plus affaibli que jamais. Ce duel à distance entre les deux rivaux de 2020 promet d’être haletant jusqu’à l’élection de novembre 2024. Mais à ce stade, c’est bien le bouillonnant milliardaire républicain qui semble avoir une longueur d’avance sur un président démocrate enlisé dans les difficultés.
