Une simple phrase prononcée par le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a mis le feu aux poudres cette semaine, suscitant l’indignation dans un pays gangréné par les violences faites aux femmes. Lors d’une réunion mardi, Lula a réagi à une étude montrant une hausse des violences conjugales les soirs de match de foot en lâchant : “Si le gars est supporter des Corinthians, ça va”. Une blague faisant référence à son équipe de cœur, qui a provoqué un tollé.
Une tragédie quotidienne minimisée
Au Brésil, un viol est commis en moyenne toutes les 6 minutes. Les féminicides ont augmenté de 6,5% en un an. Face à ce constat glaçant, la sortie de Lula apparaît totalement déplacée.
Non seulement ce n’est pas drôle, mais cela banalise une tragédie brésilienne qui devrait préoccuper tout le monde, en particulier le président.
– Amnesty International Brésil
L’ONG rappelle qu’au moins 10.600 féminicides ont été commis dans le pays depuis 2015. Un fléau minimisé par le chef de l’État de gauche, pourtant élu en partie grâce au vote des femmes.
Une polémique révélatrice
Cet énième dérapage de Lula a suscité un tollé jusque dans son propre camp. Des députées de gauche ont fustigé des propos “inacceptables”. Mais la palme de l’indignation revient à la droite et l’extrême-droite.
L’ex-président Bolsonaro, lui-même coutumier des sorties misogynes, s’est empressé de dénoncer “l’absurdité” des propos de son rival. Une polémique loin d’être anodine, qui en dit long sur le machisme encore très ancré dans la société brésilienne.
Lula promet de faire attention
Face à la bronca, Lula a reconnu une maladresse et promis de mieux peser ses mots à l’avenir. Un engagement nécessaire alors que le Brésil reste l’un des pays les plus dangereux au monde pour les femmes.
Cette polémique met en lumière l’urgence de renforcer la prévention et la lutte contre les violences conjugales. Un combat de longue haleine qui nécessite une prise de conscience à tous les niveaux de la société, y compris au sommet de l’État.
Face à la bronca, Lula a reconnu une maladresse et promis de mieux peser ses mots à l’avenir. Un engagement nécessaire alors que le Brésil reste l’un des pays les plus dangereux au monde pour les femmes.
Cette polémique met en lumière l’urgence de renforcer la prévention et la lutte contre les violences conjugales. Un combat de longue haleine qui nécessite une prise de conscience à tous les niveaux de la société, y compris au sommet de l’État.