Imaginez un instant que vous viviez au XVIIe siècle en France. Une époque où la simple accusation de sorcellerie pouvait vous conduire au bûcher. Mais saviez-vous que c’est paradoxalement sous le règne du Roi Soleil, Louis XIV, que la chasse aux sorcières a pris fin ? Et tout cela grâce à l’arrestation d’une mystérieuse empoisonneuse de la cour.
Un contexte propice aux scandales
Le XVIIe siècle en France est marqué par une succession d’affaires retentissantes mêlant sorcellerie et empoisonnements. Des nobles sont accusés d’organiser des messes noires. Des rumeurs courent sur l’implication de la maîtresse du roi, Madame de Montespan, dans ces sombres histoires. C’est dans ce contexte que survient l’arrestation qui va tout faire basculer.
L’arrestation qui change tout
Les historiens s’accordent à dire que c’est l’arrestation d’une empoisonneuse de haut rang qui a précipité la fin de la chasse aux sorcières. Robert Mandrou, éminent spécialiste, parle même d’une véritable « révolution culturelle » dans son ouvrage Magistrats et sorciers en France au XVIIe siècle.
Cette révolution est venue de la ville, en particulier des élites juridiques, et non de la cour.
– Robert Mandrou
1682 : l’ordonnance royale qui met fin aux bûchers
Quelque temps après ces scandales, en juillet 1682, Louis XIV promulgue une ordonnance royale qui met un terme définitif aux procès de sorcellerie. Fini les bûchers, fini les accusations. Un revirement aussi soudain qu’inattendu.
Certes, il y aura encore quelques dérapages isolés au siècle des Lumières. Mais globalement, on assiste à la disparition des procès en sorcellerie, et ce, bien avant la Révolution française contrairement à ce que l’on pourrait penser.
Les raisons d’un tel revirement
Comment expliquer une telle volte-face ? Plusieurs hypothèses sont avancées par les historiens :
- La prise de conscience par les élites de l’absurdité des accusations de sorcellerie
- La volonté du roi de mettre fin à des scandales qui éclaboussent la cour
- L’influence croissante de la pensée cartésienne et rationnelle
Toujours est-il que l’ordonnance de 1682 marque un tournant capital. La sorcellerie n’est plus assimilée à un crime passible de la peine de mort. On entre dans une ère nouvelle, où la raison commence à l’emporter sur la superstition.
Épilogue
Ainsi, c’est paradoxalement le Grand Siècle qui sonne le glas de la chasse aux sorcières en France. L’arrestation d’une empoisonneuse aura, par un curieux concours de circonstances, précipité ce basculement historique. Preuve que l’histoire est souvent faite d’évènements a priori anecdotiques, mais qui ont un retentissement insoupçonné.
