C’est une ambiance électrique qui règne au sein de l’Assemblée nationale au lendemain des élections législatives de 2024. Alors que les différents groupes politiques tentent tant bien que mal de s’accorder sur la répartition des postes clés, les esprits s’échauffent et les langues se délient. Invectives, accusations de « bourrage d’urnes », alliances de circonstance… Bienvenue dans les coulisses d’un parlement sous haute tension.
Le casse-tête de la répartition des postes
Au cœur des tractations houleuses : la répartition à la proportionnelle des postes stratégiques de l’Assemblée. Présidence de commissions, questeurs, bureaux… Autant de leviers de pouvoir que les partis veulent arracher, quitte à jouer des coudes et à nouer des alliances improbables. Car pour obtenir ces précieux sésames, tout est une question de poids politique et de rapport de force.
Vous êtes des marchands de tapis !
s’emporte un député dans la salle de réunion
La réélection contestée de Yaël Braun-Pivet
Mais c’est la réélection surprise de la présidente Yaël Braun-Pivet, grâce au soutien de la droite, qui met véritablement le feu aux poudres. L’opposition crie au scandale et dénonce un « passage en force », un « déni de démocratie ». Face à la bronca, la majorité assume ce rapprochement et argue d’une « volonté de dépasser les clivages ». Ambiance.
Des urnes bourrées dans l’hémicycle ?
La tension monte encore d’un cran lorsque des élus évoquent des irrégularités dans le scrutin. « On a retrouvé des bulletins en trop dans les urnes, c’est un véritable bourrage ! », s’offusque un député de la NUPES. Des accusations graves, fermement démenties par la majorité qui crie à la fake news et à la théorie du complot. Chacun campe sur ses positions.
Quelles conséquences pour le Parlement ?
Au-delà des petites phrases et des coups bas, c’est bien la capacité de l’Assemblée à légiférer sereinement qui inquiète. Avec des groupes antagonistes incapables de s’entendre et un climat de défiance généralisée, difficile d’imaginer un travail parlementaire apaisé et constructif. Le risque d’un blocage institutionnel n’est pas à exclure.
Ces premières joutes verbales augurent en tout cas d’une mandature particulièrement agitée, où tous les coups seront permis pour prendre le pouvoir, quitte à tordre les règles du jeu démocratique. Un climat malsain qui n’est pas sans rappeler les heures les plus sombres de la IVe République. Les citoyens, eux, attendent toujours que leurs élus se mettent au travail.
